Questions nucléaires
Depuis que le président Truman décida de faire exploser deux bombes atomiques au Japon pour montrer aux Soviétiques la supériorité militaire des États-Unis et les dissuader de se retourner contre les Anglo-Saxons à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses initiatives ont été prises pour dissuader Washington de répéter ces crimes. L’URSS s’est dotée de sa propre bombe ouvrant la voie de la prolifération, tandis que les États neutres militaient à l’inverse pour un monde sans armes nucléaires. Des traités internationaux ont été imposés qui consacrent l’avantage stratégique des grandes puissances et interdisent aux petites de se doter des mêmes armes. Ils sont utilisés à des fins politiques pour mettre en accusation, à tort ou à raison, des États insoumis (Iran, Corée du Nord) et protéger des partenaires (Israël, Inde-Pakistan). Dans le contexte de la crise économique US, le président Obama a souhaité relancer les négociations pour un monde sans bombes atomiques. Cependant de nombreuses régions de la planète sont aujourd’hui contaminées, soit qu’elles aient servi de théâtre à des expérimentations, soit qu’on y ait livré des combats avec des munitions à uranium appauvri.


L’administration US tente de faire oublier ce qu’est une explosion nucléaire en diffusant des instructions sur ce qu’il faudrait faire pour se protéger de la Covid-19 dans une telle situation. Malheureusement, les radiations tueraient, au plus tard en deux semaines, toutes les personnes touchées, contaminées ou non par la Covid.

L’industrie nucléaire civile est désormais plus encore polluante que l’usage militaire de cette technique. D’autant que certains industriels n’ont pas de scrupules à faire de l’argent au détriment des autres tandis que les militaires servent en principe à la défense de leurs concitoyens.

Winston Churchill, premier ministre du Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale et leader de l’opposition conservatrice au terme de ce conflit, estimait qu’il fallait utiliser la bombe atomique contre plusieurs villes de l’URSS pour intimider le Kremlin et tenir en respect « le communisme ».
L’historien britannique Richard Toye a découvert dans les archives du New York Times, plusieurs textes sur un mémorandum que Julius Ochs Adler, ancien officier de l’US Army devenu chef de rédaction du (...)

Quels que soient les gouvernements, le projet anti-russe de l’Otan progresse inexorablement. Il semble que nul n’en a le contrôle et que l’Alliance vit sa propre vie. Le déploiement du dispositif nucléaire dans les pays baltes, aux frontières de la Russie et de la Biélorussie, se met en place.

Le Plan d’action global commun, que le Conseil de sécurité a approuvé dans sa résolution 2231 (2015), constitue une réalisation importante de la diplomatie multilatérale et un élément clé du régime international de non-prolifération nucléaire. Préserver ce Plan d’action contribue à protéger le multilatéralisme, l’ordre international fondé sur le droit international et la paix et la stabilité au Moyen-Orient.
En mai 2018, les États-Unis se sont unilatéralement retirés du Plan d’action global commun et ont (...)

Les États-Unis persistent à protéger l’Europe en la transformant en possible champ de bataille nucléaire.

L’annonce par l’Iran de son retrait de l’accord nucléaire 5+1 (JCPoA) en rétorsion de l’assassinat du général Qassem Soleimani ne changera rien puisque les États-Unis s’en sont déjà retirés. Il est beaucoup plus préoccupant qu’Israël détienne un arsenal nucléaire, bien réel lui, et soit tenté de l’utiliser en cas de retrait des troupes US du Moyen-Orient.

Planifiant la réaction US à une possible crise au sein de l’Otan, les Etats-Unis ont précisé leur plan de retrait de leurs bombes atomiques de Turquie. Il se confirme que la base italienne d’Aviano serait stratégiquement la meilleure pour les recevoir, mais on ne sait si elle en a la capacité.

Le pape François au Mémorial de Nagasaki
« A cause de mes frères et de mes proches, je dirai : “Paix sur toi !” » (Ps 122, 8).
Dieu de Miséricorde et Seigneur de l’histoire, c’est vers toi que nous levons les yeux en ce lieu, carrefour de mort et de vie, de défaite et de renaissance, de souffrance et de pitié.
Ici, dans une lueur d’éclair et de feu, de tant d’hommes et de femmes, de leurs rêves et de leurs espérances, il n’est plus resté qu’ombre et silence. En à peine un instant, tout a été dévoré (...)

Le président Recep Tayyip Erdoğan a réagi au début du démantèlement de l’arsenal nucléaire US sur son sol en annonçant l’intention de la Turquie de s’en procurer elle-même. C’est à la fois légitime face à la menace nucléaire israélienne et un pas dans la pire des directions.

Comme tous les partis écologiste européens, sans aucune exception, le Mouvement cinq étoiles de Luigi Di Maio est profondément anti-nucléaire. Il a mené campagne avec véhémence sur ce thème. Et comme tous les partis écologistes européens, lorsqu’il arrive au pouvoir, il défend l’Otan, ses guerres et sa politique nucléaire.


Entretien exclusif

« Choquer pour se faire respecter »