L’ancien ambassadeur états-unien en Syrie, Theodore Kattouf, a exposé dans une interview au Jerusalem Post la vision développée par la Syrie de ses négociations avec Israël.
Selon lui, Damas considère que le fait de négocier la paix avec Israël est une perte de temps, puisqu’Ariel Sharon n’envisage que des concessions territoriales mineures dans le Golan.
Or Hafez al-Assad, le père du président syrien actuel, Bashar al-Assad, pensait que l’ancien Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, souhaitait un retrait total des forces israéliennes dans la région. Des concessions mineures ne peuvent donc pas, aux yeux des Syriens, être considérées avec intérêt.
Kattouf a également indiqué que la fermeture des bureaux à Damas du Jihad islamique et du Hamas, ainsi que l’expulsion de leurs dirigeants, ne mettrait pas un terme au terrorisme qui vise Israël.
D’après lui, les États-Unis ne proposent pas de concessions suffisantes pour inciter la Syrie à mener cette action et à coopérer dans le dossier irakien. Il a donc recommandé à Washington de développer sa coopération avec Damas au sujet de la frontière syrio-irakienne, en offrant en échange des marchés de reconstruction à des sociétés syriennes.
Il a conclu en affirmant la volonté de Damas à rendre les fonds du régime de Saddam Hussein placés dans les banques syriennes, et en indiquant qu’il ne pensait pas que l’Irak ait dissimulé ses armes de destruction massive en Syrie.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Talking with Sharon ’waste of Syria’s time’ », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 21 novembre 2003.