Les réactions diplomatiques se sont multipliées, lundi 2 décembre 2003, au regard des déclarations du président syrien, Bashar al-Assad, qui demandait aux États-Unis, dans un entretien paru dimanche 1er dans le New York Times, de reprendre leur rôle de médiateur entre Israël et la Syrie.
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, a énuméré trois conditions préalables à la reprise du dialogue avec la Syrie : Damas doit
 arrêter de soutenir le terrorisme ;
 arrêter de faire transiter des cargaisons d’armements donnés par l’Iran au Hezbollah ;
 et ne pas formuler de conditions préalables.
Selon lui, « les remarques positives sur la paix sont toujours encourageantes, mais les mots ne suffisent pas. Nous voulons voir des actes. ». Si la Syrie accepte ces conditions, « il n’y a aucun doute que le gouvernement d’Israël envisagera sérieusement cette option [de reprise des négociations] »
Dans ce dossier, le porte-parole du Département d’État, Richard Boucher, a déclaré que Washington « avait du mal à comprendre comment la Syrie peut parler de paix au moment même où elle continue de soutenir des groupes qui sont violemment opposés au processus de paix, au gouvernement palestinien et à la construction d’un État palestinien ».
Selon lui, les États-Unis continuent de penser que Damas facilite « le flux d’hommes, de capitaux et d’autres biens qui font du tort à la reconstruction de l’Irak ». Le président syrien a expliqué que le Syrie manquait d’hommes pour pouvoir contrôler l’ensemble de sa frontière avec l’Irak.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.
Jerusalem Post (Israël)

« Shalom lists conditions for resumed talks with Syria », par Aluf Benn, Ha’aretz, 3 décembre 2003. « US casts doubt on Assad’s readiness for renewed talks », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 2 décembre 2003.