Le secrétaire général de l’OTAN, Lord George Robertson, a déclaré mercredi 3 décembre 2003 que l’Organisation ne servirait pas de force d’interposition entre Israël et le futur État palestinien, et qu’Israël n’était pas candidat pour rejoindre l’alliance militaire internationale.
Il a ajouté ne pas s’attendre à ce que l’OTAN joue le moindre rôle dans le processus de paix au Proche-Orient. En effet, les relations entre l’Alliance et l’Égypte, la Jordanie, Israël et les quatre pays du Maghreb vont être renforcées, mais resteront très loin du statut de membre.
Les ministre des Affaires étrangères de l’OTAN, qui vont publier un communiqué au terme de leur réunion, devraient y inclure une invitation aux officiels de ces pays à se rendre à une réunion des dirigeants de l’OTAN en juin 2004, à Istanbul. Cette invitation serait adressée aux ministres des Affaires étrangères, et non aux chefs de gouvernement.
Lord George Robertson a également indiqué que, à l’avenir, les pays de l’OTAN envisageront de s’impliquer dans le processus de paix au Proche-Orient. En effet, les efforts de l’Alliance visent à stabiliser les crises et à améliorer la sécurité. L’Organisation a ainsi pris une énorme responsabilité en déployant des troupes en Afghanistan. Une plus grande implication dans la crise irakienne est également évoquée, au delà du déploiement d’un contingent polonais, mais l’état-major de l’OTAN préfère pour l’instant se focaliser en Afghanistan afin de ne pas diviser ses forces.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« No NATO presence in Mideast, says chief », par Amir Oren, Ha’aretz, 4 décembre 2003.