Chers collègues, bonjour,

Notre ordre du jour comprend le problème de la garantie de la sécurité nationale dans le domaine de la non-prolifération d’armes d’extermination massive et des moyens de leur acheminement.

Je suppose que l’importance du problème est évidente pour tous. A côté du terrorisme international, la prolifération d’armes d’extermination massive reste la principale menace au monde au XXIe siècle. Et surtout dangereuse est la situation, où les armes d’extermination massive peuvent devenir accessibles aux terroristes.

Je voudrais noter deux principaux blocs de problèmes afférents à l’éventuelle prolifération des AEM. Le premier concerne la base de droit international de la régulation. Les contrats internationaux en vigueur dans ce domaine n’établissent, malheureusement, pas de normes obligatoires pour l’application par tous les états, et ne contiennent pas de mécanismes qui garantiraient suffisamment la sécurité tant des pays isolés que du monde en général.

On ne peut pas non plus considérer ces accords comme universels, et les mesures déployées - comme entièrement adéquates au degré des menaces modernes.

La deuxième chose que je voudrais noter aujourd’hui : aussi regrettable que ce soit, un nombre considérable de pays possèdent actuellement les possibilités technologiques de créer les armes d’extermination massive. Et nous devons tenir compte de cette circonstance aussi.

En général, il faut reconnaître - la communauté internationale ne possède pas encore un algorithme réellement efficace et global du règlement de ce problème global. C’est pourquoi on a besoin de mesures plus efficaces de contrôle international de la situation. Les mesures qui doivent exclure la possibilité même de l’utilisation non autorisée d’armes d’extermination massive tant par les terroristes que par les états isolés.

Ceci dit, je soulignerai que toutes nos actions dans ce domaine doivent se construire de manière extrêmement pondérée, de manière consécutive, soigneuse. Et toute tentative de se servir de ce sujet comme d’un instrument de la conjoncture politique et économique doit, bien sûr, rencontrer l’opposition et une réaction appropriée de notre part.

Pour la Fédération de Russie même avec ses frontières étendues et le potentiel d’armes accumulé au cours des années précédentes, la tâche de surmonter la menace de la prolifération des AEM se trouve aussi parmi les priorités.

Certains éléments - bien qu’importants - de ce travail, comme, par exemple, le contrôle des exportations, ne permettent, malheureusement, pas encore de parler d’un système intégré. Il n’y a pas non plus de cohésion dans la compréhension du terme même de la non-prolifération. Les experts appropriés manquent.

Pour changer la situation, il faut abandonner les stéréotypes et, avant tout, définir encore une fois les priorités dans les documents conceptuels existants. En premier lieu - le Concept de la sécurité nationale.

Deuxièmement, on a besoin d’une analyse profonde et système de toute notre activité étatique de la non-prolifération, y compris les programmes existants dans ce domaine.

Et, troisièmement, on a besoin d’une coordination plus nette de l’activité des organes du pouvoir dans ce domaine. Nous devons définir avec précision le rôle de chaque département, éliminer le redoublement de leurs fonctions, augmenter le contrôle de la qualité de leur travail.

Ceci dit, il faut réfléchir au système de recyclage des experts travaillant sur cette problématique, consolider les effectifs des départements appropriés.

La coordination de la politique de la non-prolifération dans le cadre de la CEI exige aussi une plus grande attention. Et là, il ne s’agit pas que ces formes unifiées du contrôle des exportations, mais aussi de la législation modèle dans la partie des approches uniques des pays-membres de la CEI aux problèmes de la non-prolifération.

Chers collègues,

La Russie ne fait pas qu’appliquer de manière consécutive des obligations internationales dans le domaine de la non-prolifération, mais est prête à continuer de développer ici la coopération internationale. Notre pays est un des participants clé du processus de la non-prolifération et va, certes, continuer de s’affirmer dans ce rôle.

A ce propos, nous allons promulguer avec plus d’insistance les initiatives appropriées dans ce domaine, y compris celles qui ont été proclamées à l’ONU au Sommet du millenium ONU en 2000.

A la fin, je soulignerai encore une fois : une politique cohérente et efficace dans le domaine de la non-prolifération d’armes d’extermination massive veut dire la sécurité de notre état en général, de nos citoyens, la garantie de la stabilité internationale et l’augmentation du prestige de la Russie dans le monde.