Un responsable militaire du Commandement nord de l’armée israélienne a confié au Jerusalem Post, sous couvert d’anonymat, que l’armée israélienne n’aurait aucune réticence à franchir la Ligne bleue - qui marque la frontière avec le Liban - si un soldat israélien venait à être enlevé. Quiconque franchira la frontière dans l’autre sens (du Liban vers Israël) sera abattu, a-t-il ajouté.
Selon lui, Tsahal met tout en œuvre pour empêcher un tel scénario, mais s’il venait à se produire, « la Ligne bleue ne nous arrêtera pas. En ce qui me concerne, dans un tel cas, la Ligne bleue est transparente ». Il a également indiqué qu’Israël devrait maintenir son droit d’attaquer la Syrie, sans qu’il s’agisse nécessairement d’une réponse à une attaque de Damas, mais simplement pour réprimer une tendance à l’escalade. Ces déclarations font écho à celles de responsables des services de sécurité israéliens selon lesquelles, si l’attentat contre l’école de Yokne’am n’avait pas été déjoué, Israël aurait envisagé un nouveau bombardement de positions syriennes.
Ce responsable a ajouté que l’implication iranienne augmentait de façon notable au Liban. De nombreux officiels iraniens ont rencontré des responsables du Hezbollah, notamment l’ambassadeur iranien qui s’est rendu près de la frontière en leur compagnie. Selon lui, « les Iraniens sont hautement impliqués - ils fournissent de l’équipement et des armes, il y a des programmes d’entraînement en Iran, les armes ne sont pas seulement envoyées d’Iran, mais aussi depuis la Syrie ».
Récemment, deux chasseurs libanais ayant franchi la frontière ont été abattus par l’armée israélienne. Selon les autorités libanaises, l’incident s’est déroulé au Liban et leurs corps a ensuite été ramené en territoire israélien. Des propos démentis par Tel Aviv qui refuse la version selon laquelle il s’agissait simplement de « chasseurs naïfs ». Des mines et des bombes placées le long de la frontière par le Hezbollah ont également été découvertes par des patrouilles iraéliennes.
« IDF doesn’t rule out crossing ’blue line’ - official », par Margot Dudkevitch, 11 décembre 2003.
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