A moins de 50 mètres de la Cour internationale de justice de La Haye se trouve un monument à la mémoire des 16 000 juifs de la ville déportés et assassinés par les nazis et leurs alliés. Nous savons aujourd’hui que si les nations du monde avaient bombardé les camps d’extermination et les voies de chemin de fer qui y mènent, beaucoup auraient été épargnés. C’est pourquoi, depuis, la loi internationale oblige tous les pays à prendre les mesures nécessaires à la prévention de certains crimes, dont le terrorisme fait partie.
Aujourd’hui, Israël est devant cette cour, non pas pour avoir commis des crimes horribles, mais pour avoir tenté de les empêcher. Bien sûr, il ne s’agira que d’un avis consultatif à la demande de l’assemblée générale de l’ONU, mais personne ne s’y trompe : l’objectif est de juger Israël. Beaucoup de magistrats, embarrassés par la situation, penchent pour que la Cour se déclare incompétente sur ce dossier. Cela s’est déjà produit quand elle estimait qu’il s’agissait d’un différend politique, pas juridique.
Israël a réaffirmé que la barrière n’était qu’une mesure de sécurité temporaire et qu’il ne comptait pas réclamer la souveraineté sur les terrains qui vont être séparés du reste des territoires. En outre, Israël a dédommagé les propriétaires des terrains qui étaient lesés par la construction de la barrière et a réaffirmé qu’elle serait détruite avec la fin des actes terroristes.
En construisant cette barrière, Israël respecte ces devoirs internationaux en prévenant des crimes. C’est un argument qu’Israël doit présenter devant la Cour de justice au lieu d’affronter cette dernière.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« A political, not a legal dispute », par Alan Stephens, Jerusalem Post, 27 janvier 2004.