Dans le débat sur le renseignement avant la guerre, il y avait deux questions importantes : le président peut-il blâmer quelqu’un pour les erreurs commises et le président peut-il réparer ce qui fonctionne mal ? Dans les deux cas, la réponse est non car le principal problème réside dans les termes de la loi sur la sécurité nationale de 1947 qui crée le poste de directeur du renseignement central.
Ce directeur coordonne l’action des agences, mais il n’a pas d’autorité sur elles. Au contraire, le secrétaire à la Défense attribue 80 % du budget des agences et en gère sept sur quinze. Cela n’a plus de sens depuis la fin de la Guerre froide. Il faut donner plus de pouvoir au directeur en suivant les mesures suivantes :
 Avant le 11 septembre, la commission sur le renseignement présidée par Brent Scowcroft demandait que la National Security Agency, le National Reconnaissance Office et la National Geospatial Intelligence Agency soient placés sous la responsabilité du directeur des renseignements, même si le Pentagone pourrait encore leur demander directement des recherches sans passer par le directeur.
 Le directeur pourra décider de la distribution des informations entre agence.
 Il gèrera le budget des quinze agences pour mieux répartir les ressources.
 Le Terrorist Threat Information Center sera par contre confié au secrétaire à la Sécurité de la Patrie afin que le renseignement étranger ne se confonde pas avec le renseignement intérieur.
 Les fonctions de directeur du renseignement et de directeur de la CIA seront séparées.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Five Steps to Better Spying », par Stansfield Turner, New York Times, 9 février 2004.