Dans une tribune publiée juste avant les attentats de Madrid, Jonathan Power appelle le gouvernement espagnol à résoudre enfin la question basque. Il souligne que José-Maria Aznar laisse pourrir ce conflit pour tirer les dividendes de la peur inspirée par l’ETA. L’actualité semble lui donner raison avec la désignation par le gouvernement Aznar de la culpabilité d’ETA dans les attentats de Madrid avant même que la moindre enquête n’ait eu le temps de commencer.
Jonathan Power de la Transnational Foundation suédoise appelle le gouvernement espagnol à résoudre enfin la question basque. Dans une tribune publiée par l’International Herald Tribune le matin du jour des attentats de Madrid, il souligne que le Parti populaire de José-Maria Aznar laisse pourrir ce conflit pour tirer les dividendes de la peur inspirée par l’ETA. Il lui semble même que la lutte contre le terrorisme est le seul argument dont dispose une équipe discréditée pour gagner les prochaines élections et qu’il en joue. L’actualité lui a donné manifestement raison avec la désignation par le gouvernement Aznar de la culpabilité d’ETA dans les attentats de Madrid avant même que la moindre enquête n’ait eu le temps de commencer, et avec la décision du Parti populaire de suspendre sa campagne électorale en signe de deuil.
Cependant la manipulation de la peur a ses limites. L’ancien conseiller de Bill Clinton, Sidney Blumenthal, analyse ainsi dans le Guardian la surprise des républicains face aux réactions négatives de l’opinion publique qui condamne la récupération électorale du 11 septembre. L’équipe Bush, qui n’a cessé d’instrumentaliser les attentats pour faire passer des lois réactionnaires croyait pouvoir aussi s’en servir pour se maintenir à la Maison-Blanche.
À défaut de répondre aux arguments des détracteurs du candidat Bush, Max Boot tente de les disqualifier dans le Los Angeles Times. Il relève que les fonctionnaires qui ont mis en cause les informations sur les armes de destruction massive sont engagés politiquement contre le président. Mais pouvait-on penser qu’il en soit autrement ?
Frank J. Gaffney Jr. le coordinateur des faucons s’en prend plus violemment à l’épouse du candidat John Kerry, la milliardaire Teresa Heinz. Dans le Washington Times, il l’accuse de se comporter comme les Soviétiques et de financer toute sorte de groupuscules gauchistes et anti-américains.
Mikhail Gorbatchev analyse avec sang-froid les conséquences désastreuses de l’invasion de l’Irak par les États-uniens : le pays s’enfonce dans la guerre civile et est menacé d’explosion. malheureusement, écrit-il dans Clarin, Washington se moque des conditions de vie des populations et ne s’intéresse qu’à l’installation d’une base militaire permanente dans le pays. L’ancien président russe joue les naïfs en donnant l’impression qu’il attend autre chose des grandes puissances que de les voir servir leurs propres intérêts.
Sur le même registre, Reginald Dale de la Hoover Institution exprime dans l’International Herald Tribune son inquiétude devant le jeu ambigu de Tony Blair. Il tente de créer un triumvirat avec la France et l’Allemagne pour gouverner l’Union européenne sans que l’on sache s’il entend arrimer l’Union à l’Alliance atlantique ou jouer sur deux tableaux.
Enfin, le député républicain Dana Rohrabacher plaide dans le Washington Times pour de nouveaux programmes spatiaux. Ils permettront à ne pas en douter de grandes découvertes scientifiques. Et accessoirement, ils apporteront des profits considérables grâce à l’énergie solaire et au tourisme pour milliardaire, des hypothèses dont il est permis de douter.
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