Si on demande à des amis ou des membres de la famille de George W. Bush, tous affirment que la guerre au terrorisme que mène le président est guidée par sa foi. Une version confirmée par Franklin Graham qui nous a déclaré lors de notre entrevue que si le président ne faisait pas une guerre à l’islam, il comprenait « les implications de ce qui se passe dans la dimension spirituelle ». Certains s’inquiètent et craignent que le président ne fasse aujourd’hui une croisade aux implications géopolitiques désastreuses.
Ces craintes font écho aux inquiétudes qu’avaient soulevé les déclarations de Ronald Reagan lorsqu’il avait qualifié l’URSS d’« empire du Mal » et avait appelé à une « bataille spirituelle » contre le communisme. Alors que certains prévoyaient déjà l’Apocalypse nucléaire, Ronald Reagan avait simplement compris que la Guerre froide était une guerre de principes. Sa foi clarifia le combat en cours et encouragea la résistance au communisme de l’autre côté du rideau de fer. C’est le même type de foi qui anime George W. Bush et guide l’action de l’administration Bush.
Bush lit la bible tous les jours avec une préférence pour les psaumes et proverbes de l’Ancien testament et les paraboles du Nouveau testament. Son interprétation de ces textes le guide dans la vision morale de la politique étrangère et le rejet de la realpolitik. C’est en s’appuyant sur la parabole du bon Samaritain qu’il a décidé de libérer l’Irak et de combattre le sida en Afrique. La Bible lui donne un mélange de courage et de patience. L’attaque de l’Afghanistan fut décidée après qu’il eut bien tout pesé. Même ceux qui ne partagent pas les convictions de Bush devraient les voir comme une bonne chose.
« Fundamentally, Bush Works on Faith », par Peter et Rochelle Schweizer, Los Angeles Times, 11 avril 2004.
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