Les diplomates russes enlevés la semaine dernière en Irak pourraient servir de monnaie d’échange entre divers groupes terroristes, a déclaré par téléphone, dans une interview à RIA Novosti, l’expert britannique Hagai Segal, professeur de politique proche-orientale à la filiale de l’Université de New York à Londres.

Hagai Segal est considéré comme l’un des experts européens les plus prestigieux dans le domaine du terrorisme islamique et de la politique proche-orientale. Il commente régulièrement les événements qui se produisent au Proche-Orient pour la BBC, CNN, Sky News, et donne des conférences sur les problèmes du terrorisme dans divers pays du monde.

"Je ne l’exclus pas. D’après certaines données, l’année dernière, les leaders de divers groupements d’insurgés se sont revendus des otages les uns aux autres", a déclaré Hagai Segal.

D’après lui, il est pour l’instant très difficile de déterminer ceux qui ont organisé l’enlèvement des Russes qui avaient joui jusque-là d’une sorte d’immunité en Irak.

"Les mobiles de l’enlèvement peuvent être aussi bien financiers que politiques. Il n’est pas exclu que les ravisseurs appartiennent à l’un des groupes les plus radicaux qui qualifie d’ennemis tous les étrangers qui se trouvent en Irak", estime Hagai Segal.

"D’autre part, les ravisseurs espéraient, peut-être, que l’enlèvement de diplomates aurait une grande résonance ou bien ils voulaient influer ainsi sur la position de la Russie en Irak", a-t-il résumé.

Samedi 3 juin, une attaque a été lancée contre un véhicule des employés de l’ambassade de Russie en Irak. Les agresseurs ont enlevé Fedor Zaïtsev, troisième Secrétaire d’ambassade, ainsi que les employés de la mission diplomatique Rinat Agliouline, Anatoli Smirnov et Oleg Fedosseïev. Un garde a été tué.

Les revendications et mobiles des ravisseurs restent inconnus

Source
RIA Novosti (Fédération de Russie)