Les États-Unis ont opposé leur veto, le 13 juillet, à un projet de résolution demandant à Israël d’arrêter ses opérations militaires à Gaza.

Soumis par le Qatar, ce projet de résolution qui aurait condamné l’opération militaire israélienne, la qualifiant de recours disproportionné à la force, a reçu 10 voix favorables et une voix contre avec quatre abstentions (le Danemark, le Pérou, la Slovaquie et le Royaume-Uni).

En octobre 2004, les États-Unis avaient déjà bloqué un projet de résolution similaire sur les opérations israéliennes à Gaza.

Le représentant des États-Unis, M. John Bolton, a déclaré que le texte de cette résolution était « déséquilibré » car il imposait selon lui des obligations à une seule des parties. Il a ajouté que ce document ne ferait qu’exacerber les tensions dans la région et qu’il était « inopportun » et « dépassé » parce qu’il ne prenait pas en compte les hostilités actuelles à la frontière libano-israélienne ainsi que les efforts en cours aux Nations unies, c’est-à-dire la décision du secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, d’envoyer des émissaires dans la région.

« Son adoption aurait miné la crédibilité du Conseil de sécurité qui doit être vu de part et d’autre comme un intermédiaire honnête dans le conflit du Proche-Orient », a déclaré M. Bolton au Conseil. L’important, pour les États-Unis, est de savoir si une telle action par le Conseil favorise ou entrave un règlement pacifique de ce conflit.

Le meilleur moyen de résoudre la crise immédiate, a-t-il dit, est « que le Hamas assure la libération inconditionnelle et en toute sécurité » du soldat israélien qui a été enlevé le 25 juin.

M. Bolton a en outre reproché à la résolution de ne pas tenir compte des attaques du Hezbollah à la frontière entre le Liban et Israël et de ne faire aucune mention du Hamas ou de l’appui que lui apportent la Syrie et l’Iran.

« Nous demandons à la Syrie et à l’Iran de mettre fin à leur parrainage du terrorisme et de condamner sans équivoque les actions du Hamas », notamment l’enlèvement du soldat israélien. « Nous demandons encore une fois à la Syrie d’arrêter le chef du Hamas Khaled Meshaal, qui réside actuellement à Damas.

« Nous soulignons une fois de plus notre condamnation du soutien de la Syrie et de l’Iran au Hezbollah, qui a revendiqué les autres enlèvements à la frontière libanaise. »

Enfin, M. Bolton a demandé à l’Autorité palestinienne de « cesser tous actes de violence et de terrorisme et de se conformer aux principes énoncés par le Quatuor : renoncer à la terreur, reconnaître Israël et accepter les obligations et les accords antérieurs, notamment la feuille de route ».

Le Quatuor pour la paix au Proche-Orient comprend l’Union européenne, la Russie, les Nations unies et les États-Unis.

Le projet de résolution condamnait aussi bien les actions palestiniennes que les opérations israéliennes et demandait à l’Autorité palestinienne de « mener une action soutenue pour mettre fin à la volence, y compris les tirs de roquettes visant le territoire israélien ».

Il demandait à Israël de « libérer immédiatement et sans conditions tous les ministres palestiniens, membres du Conseil législatif et autres responsables palestiniens qui sont en détention » et soulignait la nécessité de préserver les institutions de l’Autorité palestinienne.

Source
États-Unis (Department of State)