L’attentat à la bombe d’hier à Tel Aviv met en lumière le besoin d’un accord de paix et l’inutilité du Mur construit dans les territoires palestiniens, un mur condamné vendredi par la cour internationale de La Haye. Le gouvernement israélien rejette la destruction du mur exigée par la cour internationale au nom du « devoir moral » à la défense des citoyens, pourtant il a manifestement failli à ce devoir. En effet, depuis le déclenchement de la seconde Intifada suite à une provocation d’Ariel Sharon, 1000 Israéliens sont morts en quatre ans, ce qui est supérieur à toutes les autres périodes de l’histoire israélienne, et on compte parmi les Palestiniens trois fois plus de victimes.
Le mur n’a aucune chance d’arrêter le terrorisme et inflige des souffrances injustifiées aux Palestiniens. Que faire devant l’intransigeance du gouvernement israélien ? On ne peut passer par l’ONU car les États-Unis mettent leur veto à toute condamnation. Aussi, il faut mener une politique de sanctions économiques semblable à ce qui a fonctionné contre l’Afrique du Sud de l’apartheid. Souvenons-nous que c’est en suspendant une aide économique que George Bush père avait contrait Shamir à négocier lors de la réunion de Madrid.
Il faut mener une campagne active pour demander des sanctions économiques. L’Allemagne, qui fournit une aide importante à Israël, doit faire pression pour la reprise des négociations. On ne peut pas compter sur une amélioration de la politique israélienne spontanée.
« The case for sanctions against Israel », par Gerald Kaufman, The Guardian, 12 juillet 2004.
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