Après trois semaines de combats, la violence a cessé à Nadjaf. Aujourd’hui, le mausolée d’Ali est sous le contrôle de chiites modérés et Sadr annonce son intention de rejoindre le processus politique. Toutefois, Sadr continue d’être une menace pour le gouvernement d’Iyad Allaoui et sa participation à un processus politique aura sans doute un aspect violent.
Sadr a perdu toutes les batailles dans lesquelles il était engagé, mais il continue le combat et sa milice peut rapidement effacer les pertes. Le conflit à Nadjaf n’a pris fin que grâce à l’intervention d’Ali Sistani et l’image du vieux religieux retournant en Irak et sauvant la situation est lourde d’enseignement. En effet, Sistani a fait plus en utilisant sa seule autorité religieuse et le soutien populaire que les forces de la Coalition et d’Allaoui avec leurs armes. Le gouvernement s’est montré incapable de gérer Sadr, donnant une impression d’impuissance du pouvoir central irakien, une impression renforcée par le fait que les forces de sécurité irakiennes n’ont joué aucun rôle significatif dans les combats, prouvant au passage leur indiscipline lors des crises. L’armée du Mehdi a dû avoir des pertes cent fois plus lourdes que celles des troupes états-uniennes, mais celle-ci ont des difficultés pour se déployer en Irak alors même que les milices de Sadr semblent étendre leur influence, renforçant Sadr.
Il parle peut-être de paix, mais il est dangereux.
« More danger in the future with Moqtada al-Sadr », Jeffrey B. White, Daily Star, 2 septembre 2004.
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