J’ai parlé avec des réfugiés au Soudan dans les régions contrôlées par les rebelles du Darfour et j’ai entendu des histoires terribles. L’échec de la communauté internationale à répondre aux champs de mort au Darfour rappelle le Rwanda, mais la situation y est encore moins excusable car la communauté internationale n’a eu que 90 jours pour répondre aux problèmes du Rwanda alors que les massacres durent depuis 17 mois au Soudan. En juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution faible qui donnait 30 jours à Khartoum pour répondre à une série de demandes. Malheureusement, cinq jours plus tard, l’envoyé spécial de l’ONU affirmait qu’il était impossible pour Khartoum d’y répondre dans le délai imparti. Cette déclaration a donné au Soudan une excuse pour repousser les demandes de l’ONU et aux alliés de Khartoum un moyen d’empêcher les sanctions contre le Soudan. Ces décisions ont des conséquences lourdes pour les réfugiés.
Aujourd’hui, la communauté internationale doit envoyer de l’aide, demander le déploiement de force de l’Union africaine et demander des comptes à Khartoum. Si les États-Unis mènent ces actions, des centaines de milliers de vies seront sauvées. Aujourd’hui, deux millions de personnes ont besoin d’aide, mais la moitié en reçoit. L’ONU demande à Khartoum de protéger les civils alors qu’il organise les attaques. Cela fait 15 ans que la communauté internationale négocie avec Khartoum alors que le Soudan commet des atteintes aux Droits de l’homme dans ses frontières et en dehors.
Il faut que la prochaine résolution du Conseil de sécurité prenne en compte ces aspects. Chaque jour, on compte 1000 morts et c’est notre choix.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Sudan’s killing fields », par John Prendergast, Washington Times, 7 septembre 2004.