Le ministre de la Défense polonais a annoncé la semaine dernière que son pays projetait de réduire de 40 % les forces engagées en Irak d’ici à la fin janvier 2005 et de retirer toutes ses troupes à la fin de cette année. C’est le signe qu’en dépit des déclarations du président Kwasniewski, la Coalition se délite. La Pologne, qui forme le quatrième contingent, n’est pas le seul pays à vouloir partir. Neuf des membres les plus récents de l’OTAN ont envoyé des troupes en Irak et leur gouvernement ont dû en subir les conséquences.
Les dirigeants des pays d’Europe centrale ont rejoint les États-Unis en Irak en dépit des réserves de leurs opinions et des pressions de certains dirigeants européens, mais l’incertitude s’accroît sur la pertinence de ce choix. Kwasniewski a affirmé qu’il avait été trompé sur les armes de destruction massive et 61 % des Hongrois veulent un retour de leurs troupes. Powell a fait une tournée en Europe centrale pour convaincre les pays de rester, mais pour y parvenir, il faut plus que des mots. Il faut prendre des mesures permettant une obtention plus facile d’un visa pour les États-Unis depuis ces pays, comme le préconise Kerry, et il faut offrir certains contrats de reconstruction à ces pays.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« How to Let a Coalition Fray », par Mark Brzezinski, Washington Post, 13 octobre 2004.