Ali Akbar Nateq-Nuri, proche conseiller du dirigeant iranien Ali Khamenei, a déclaré hier au correspondant du journal The Australian que si le pays devait répondre de son programme nucléaire devant la Conseil de sécurité de l’ONU, l’embargo pétrolier qu’il mettrait en place pourrait propulser le prix du pétrole au-delà de 100 dollars le baril. Il a par ailleurs qualifié de « ridicules » les suggestions faites par l’Europe, sous la pression des États-Unis, pour persuader Téhéran de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium afin d’éviter les sanctions du Conseil de sécurité. Or les parlementaires iraniens viennent de voter en faveur de la poursuite du programme, qui n’enfreint ni les traités de prolifération nucléaire, ni les lois internationales tant qu’il est destiné à un usage civil. « Si le deuxième producteur de l’OPEP devait interrompre ses ventes de pétrole sur le marché international, ce serait un désastre pour tous les pays consommateurs. », a expliqué Nateq-Nuri. On sait cependant que les États-Unis, de leur côté, se préparent activement à une telle rupture d’approvisionnement, ce qui leur permettrait de récolter les fruits du chaos qu’ils ont semé au Moyen-Orient.