Dans un entretien accordé au quotidien russe Moskovski Komsomolets (édition du 23 avril 2009), le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman décrit la nouvelle stratégie mise en œuvre par le gouvernement Netanyahu.

Premièrement, conscient du danger que représente pour Israël la faiblesse actuelle des États-Unis et l’alliance naissante entre la Russie et la Résistance proche-orientale (Iran, Syrie, Hezbollah, Hamas), Tel-Aviv cherchera à se rapprocher de Moscou et à jouer les bons offices entre la Russie et les États-Unis. Pour ce faire, il s’appuiera autant que possible sur le million d’Israéliens d’origine soviétique.

Deuxièmement, vu la main tendue de Barack Obama à l’Iran, Tel-Aviv rétrograde son obsession anti-iranienne en troisième position après l’Irak et surtout le Pakistan. La rhétorique est transférée d’un sujet à l’autre sans grands aménagements. Il est désormais admis que l’Iran n’aura pas de bombe atomique demain matin, mais les bombes pakistanaises —bien réelles celles-là— pourraient tomber entre des mains anti-sionistes à la faveur de la décomposition du pays. Cela tombe, bien, le Pakistan est aussi le premier objectif militaire de Barack Obama.

Au passage, un phrase de l’interview soulève bien des questions. M. Lieberman déclare « Croyez-moi, l’Amérique accepte toutes nos décisions".

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