Du reste, il s´agit là d´une retraite qui n´a rien de commun avec un examen de conscience. En effet, les pauvres pêcheurs ont commencé un mouvement de repli vers leurs bases militaires et leurs postes de contrôle situés autours des grandes villes iraquiennes afin de céder la place aux effectifs locaux qui doivent essayer, avec 8 500 véhicules de combats donnés par les occupants, de mettre fin à toute tentative de résistance interne.

Bien entendu, pour les autorités installées par la puissance étrangère, ce « repli » semble merveilleux et ils ont donc fêté la date comme l´une des plus importantes de l´histoire du pays.

En réalité, les spécialistes de la question expliquent qu´il ne s´agit pas là d´un retrait proprement dit. Les militaires nord-américains ne se verront plus au coin des rues, dans tous les quartiers, dans les aéroports ou dans les centres commerciaux. Ils se cantonneront dans un réseau d´installations militaires formée de 157 bases et de 700 postes d´observation.

En deux mots, il s´agit d´une évidente « présence absente » qui leur laisse la possibilité, si le commandement le décidait, de sortir de nouveau dans les rues pour frapper les coups qu´il estimerait nécessaire.

De plus, toutes les sources indiquent que le retrait s´effectue surtout pour éloigner les troupes des grandes villes et les réinstaller à d´autres endroits afin d´éviter le plus possible les attaques de la résistance qui leur ont déjà coûté cinq mille morts et blessés.

Le premier mai 2003, Georges W. Bush, déguisé en pilote de guerre, s´était livré à des pitreries sur un porte-avion bien protégé pour proclamer que « la mission en Irak avait été accomplie ».

Il y a pourtant des données qu´il est impossible d´oublier, et l´histoire est encore loin d ´être terminée. Plus d´un million et demi d´irakiens ont été assassinés par les troupes étrangères au cours de ces années d´agression. Des centaines de milliers d´entre eux sont prisonniers des occupants, humiliés ou même torturés dans leurs prisons. Il est impossible d´évaluer l´ampleur du désastre économique, les séquelles sociales et la mise à sac du riche patrimoine mésopotamien pratiqué par les nouveaux barbares venus du nord.

C´est pour cela qu´on est obligé de penser que rien, pratiquement, n´a changé et qu´il n´existe aucune preuve du fait que les promesses nord-américaines vont être tenues, d´autant plus que l´on a pu constater que jusqu´à présent, certaines décisions prises par la Maison Blanche se cantonnent au strict domaine de la rhétorique.

Source
Agence Cubaine de Nouvelles
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