Le général vénézuélien Raúl Baduel

L’École des Amériques

À quel moment de votre carrière dans l’armée vénézuélienne avez-vous commencé à prendre vos distances avec la doctrine militaire états-unienne ?

Général Raúl Baduel : Depuis l’académie militaire le sujet des échanges militaires entre les deux armées faisait débat. Cette relation, de manière évidente, visait à recueillir, coopter et subordonner nos officiers conformément aux intérêts des États-Unis, ceux de notre pays passant au second plan. C’était très visible, particulièrement, dans le haut commandement. Et les années nous ont donné raison. Au fur et à mesure, les liens des officiers vénézuéliens sont devenus plus étroits avec l’armée US et ses agences de sécurité.

Nous l’avons vu très clairement pendant le coup d’État d’avril 2002. J’appartiens, en outre, à une génération qui a vu avec sympathie la Révolution cubaine et ses figures emblématiques - Fidel, le Che. Indépendamment du fait que nous ne partagions pas leurs positions idéologiques, il y avait en effet une communion autour des idéaux de dignité. La dignité est un concept qui n’est parfois pas bien compris dans d’autres parties du monde, mais qui occupe une place prépondérante chez nous et je ne te parle pas seulement des Vénézuéliens, mais de ce peuple cosmique de latino-américains et de Caribéens que nous sommes. Celui qui ne comprend pas cela, ne peut pas non plus évaluer dans toute leur dimension les menaces qui planent sur nos pays avec les prétentions hégémoniques des États-Unis

Quelle influence a eu dans votre formation, les cours auxquels vous avez assisté à l’École des Amériques ?

J’ai suivi en 1993, pendant un an, un cours de commando et d’état-major à l’École des Amériques, à Fort Benning, en Géorgie. L’école a son histoire ténébreuse mais, pour être sincère, je n’ai pas remarqué dans ce cours cette atmosphère d’instruction « brutale » qu’on lui attribuait, probablement avec raison. Sa période la plus sinistre a été quand elle était située à Panama, ce fut alors la porte d’entrée de cette énorme pénétration états-unienne dans nos armées. Je me rappelle très bien de mon séjour là-bas, des manifestations permanentes devant l’école. Ils ont même maculé d’encre rouge la façade.

Il est vrai que c’est cette année-là que le rapport de la Commission Vérité de l’ONU a été divulgué. Les noms de dizaines de fonctionnaires d’Amérique centrale impliqués dans les crimes terribles de la guerre au Salvador y sont apparus. Plus de deux tiers des militaires mentionnés ont séjourné à l’École des Amériques. Il y avait alors beaucoup de polémiques et nous étions au fait de celles-ci. Mais pour être juste, je n’ai pas perçu durant cette année où je suis resté la-bas un quelconque indice que les officiers étaient formés à la torture ou même à d’autres actes criminels. En effet je peux dire que quelques compagnons états-uniens, avec lesquels j’ai cultivé une bonne amitié, m’ont alerté, presque à la fin de mon séjour, que j’avais été soumis à une surveillance permanente pendant tout mon séjour dans ce pays, pour mes antécédents d’officier rebelle, lié au Mouvement bolivarien.

Bloc régional de pouvoir

Il y a une proposition dans les cercles alternatifs sur la possibilité d’une intégration militaire dans un « Bloc régional de pouvoir ». Cela est-il viable ?

C’est le projet de Heinz Dieterich, un ami qui m’a invité à diverses rencontres internationales sur ce sujet, et auxquelles je n’ai pu assister. Il a travaillé avec le général équatorien René Vargas Pazos. Il m’écrit régulièrement. Je lui ai dit que, pour moi, ce type d’intégration était nécessaire, mais en prenant garde de laisser de côté toute conception militariste qui remettrait en cause la dignité d’autres peuples. Nous devons favoriser l’intégration dans les domaines que notre Constitution nous impose, parmi lesquels la sécurité nationale, qui ont une importance au-delà des affaires strictement militaires et qui ont à voir avec l’existence même de l’État-nation.

Il semblerait que parmi les 100 plus grandes économies du monde, 51 ne sont pas des États, mais des entreprises multinationales. C’est pourquoi on parle de crimes corporatifs et des prédateurs corporatifs, qui ont une propension à ne pas reconnaître la souveraineté des nations et à délégitimer les sentiments nationalistes. Face à cela, il est indispensable d’avancer dans l’intégration sur le front économique, politique, social, culturel, scientifique, environnemental, géographique et militaire.

Ne serait il pas plus prudent de concentrer les efforts sur l’intégration économique de nos peuples, en soutenant l’ALBA, un projet très prometteur et permettant d’améliorer les conditions sociales dans nos pays ?

C’est clair. Je crois que nous devons engager un débat pour définir nos priorités. À mon avis la lutte pour notre indépendance économique, en relation avec le politique et le social, doit être notre objectif principal. L’être humain est le capital le plus important que nous ayons et c’est là notre priorité. Nombre des problèmes graves de nos pays proviennent de l’absence ou de la détérioration de l’éducation, mais les solutions pour nos peuples résident dans la possibilité offerte à tous d’y d’accéder. C’est fondamental, et je le dis sans esprit de polémique vis-à-vis de mon ami Heinz .

L’assassinat du président, une éventualité ?

La possibilité de l’assassinat du président du Venezuela est évoquée.

Nous avons passé en revue la situation dans laquelle se déroule notre processus et nous sommes sûrs que c’est une option à laquelle les États-Unis pourraient parfaitement recourir. C’est, peut-être, la seule option qui leur reste dans un contexte où ils ont déjà épuisé toutes les ressources pour nuire à la sécurité et à la défense du pays.

Quelles sont les autres options déjà appliquées ou en voie d’application ?

D’abord, la « guerre de quatrième génération ». Quand nous aurons l’occasion de mettre en perspective et d’analyser ce qui s’est passé dans notre pays depuis 1999 et jusqu’à ce jour, nous verrons alors avec une plus grande clarté que nous avons énormément souffert de ce type de guerre encouragée et financée par les États-Unis...

... une guerre où on applique toutes les méthodes déjà appliquées en Amérique latine avec la « guerre sale »...

Effectivement. Une guerre où il n’est pas nécessaire que deux camps, avec des armes conventionnelles, s’affrontent sur un théâtre d’opérations. L’histoire du Venezuela durant les six dernières années est en ce sens révélatrice de ce qu’il convient aussi d’appeler le « conflit asymétrique », qui n’est pas un concept nouveau, mais que nous avons pu observer ici très clairement : non seulement les journaux télévisés peuvent devenir une arme opérationnelle plus puissante que les divisions armées, mais en plus, la distinction entre guerre et paix, et les fronts ou les champs de bataille deviennent indéfinissables. Ce n’est pas un hasard si, dans notre Constitution, a été insérée une notion de coresponsabilité entre l’État et la société pour tout ce qui est relatif à la défense de la nation.

Une autre situation que nous avons analysée est celle du coup d’État. J’ironise parfois un peu, quand j’aborde le sujet, et que je dis que les jugements de la Cour de justice relatifs aux faits d’avril 2002 nous ont placé dans une situation sui generis : nous devrons inventer une nouvelle théorie du droit pour qualifier des actions de cette nature, avec un glossaire de termes mis à jour, le coup d’État n’en étant plus un, si on s’en remet à leur décision.

Par ailleurs, les preuves de l’ingérence des États-unis dans les événements inqualifiables du 11 avril sont écrasantes. Nous, à la 42e Brigade d’infanterie de parachutistes, à Maracay, nous avons réuni un grand nombre de preuves de cette participation, pendant les faits d’avril et après, parce que beaucoup de gens ont pensé que nous étions un canal approprié pour faire des compromis avec les putschistes et nous ont fourni des informations. De ce fait, nous avons des preuves de la participation états-unienne aux événements. Ici, à fort Tiuna, il y a des preuves plus que suffisantes de la présence d’officiers de la Mission militaire terrestre des États-Unis à Caracas...

Les noms de certains d’entre eux ont été publiés : le lieutenant-colonel James Rodgers, assistant de l’attaché militaire, et le colonel Ronald McCammon, officier des services de renseignement, ont fêté la « victoire » avec les militaires putschistes, au quartier général de l’armée, ce même 11 avril. Toutefois, les États-Unis l’ont nié catégoriquement...

Oui, mais il y a les registres des entrées et les sorties de fort Tiuna. Cela ils ne peuvent l’effacer, outre le témoignage de personnes qui les ont vus. Il y a des preuves, aussi, de la présence de navires et aéronefs états-uniens en territoire vénézuélien. Pour qui connaît un minimum les radars, il est évident que ce qu’ils enregistrent ne peut être inventé, ce à quoi il convient d’ajouter que nos radars ont été installés par les États-Unis. Ils savent parfaitement de quoi nous parlons et que nous ne mentons pas. Voyez-vous, il circule même une blague autour de tout cela : « Pourquoi il n’y a pas eu de coup d’État aux États-Unis ? Parce que dans ce pays ils n’ont pas d’ambassade américaine. »

Si on regarde avec attention ce qui s’est produit en avril 2002 au Venezuela, on peut affirmer que l’assassinat a déjà été tenté.

Évidemment. Le premier objectif de tout coup d’État est de déposer le Président par la voie violente. Si on repasse en revue l’histoire de l’Amérique latine, on trouvera bien des faits de cette nature auxquels les États-Unis ont pris part, avec succès. Parfois ils sont parvenus à tuer les présidents, mais il est des circonstances où il n’est pas nécessaire de faire disparaître physiquement le chef d’État pour l’assassiner politiquement.

Tuer un président n’est pas un crime

Le décret du Président Bush, signé après le 11 septembre, donne aux agents de la CIA l’autorisation, par ordre de l’exécutif et donc légalement, de tuer les chefs « terroristes » en vertu « de la sécurité de la Patrie » des États-unis. Je me souviens des déclarations à l’agence AP, en octobre 2003, de l’ambassadeur états-unien à Caracas d’alors, Charles Shapiro : « Ce n’est pas nécessairement un crime de tuer un président... »

Il s’agit là de pratiques et d’une morale très particulière de la classe dirigeante états-unienne. Pour notre part, nous faisons la différence entre le gouvernement de ce pays et le noble peuple états-unien. Je peux en parler, car j’ai le souvenir de l’affection de nombre d’amis états-uniens, particulièrement de quelques parachutistes. Ces pratiques me rappellent les paroles d’Ortega y Gasset : « Les États-Unis d’Amérique prêchent une morale qu’ils ne pratiquent pas ».

Tout cela a beaucoup à voir également avec une troisième hypothèse que nous avons envisagée concernant les États-Unis : la possibilité qu’ils provoquent une guerre régionale comme une extension des conflits internes des pays voisins, en particulier de la Colombie. Nous avions et avons avec raison le droit de faire part aux instances internationales du fait que le Venezuela se montre préoccupé de l’appui écrasant des États-Unis et du déséquilibre énorme des capacités de combat qu’ils ont créé et qu’ils accentuent encore, particulièrement en Colombie depuis l’entrée en vigueur de la Loi Patriotique.

L’achat d’armes par le Venezuela a provoqué une campagne de satanisation contre le gouvernement bolivarien aux Etats-Unis. Quelques analystes jugent que ce n’est pas par hasard qu’a été présenté au Sénat un projet de loi autorisant le département d’État à accélérer les efforts globaux pour éliminer et contrôler les armes conventionnelles.

Fort heureusement quelques voix raisonnables se sont élevées en Colombie pour déclarer qu’ils comprennent que le Venezuela investisse dans la protection de ses frontières. Tout le discours états-unien est très cynique autour de la militarisation du Venezuela, ce n’est pas nouveau. Pendant les cours que j’ai suivi à l’École des Amériques, je me souviens qu’une femme afro-américaine, un général trois étoiles et un conseiller du président Clinton pour les Affaires de sécurité, nous ont donné une conférence au cours de laquelle elle a parlé de la région en termes inacceptables. Durant l’année 93, cette dame disait les mêmes choses qui se répètent aujourd’hui. Je me suis vu contraint de lui répondre.

Qu’avez vous répondu ?

Sa conclusion était plus ou moins la suivante : « Pauvre Colombie, qui vit à côté du Venezuela et ne peut déménager ». Elle a par exemple dit, que les tensions à la frontière entre le Venezuela et la Colombie étaient fondamentalement dues, au fait que notre pays était le pourvoyeur d’armes des secteurs générateurs de la violence en Colombie, en particulier de la guérilla, pour qui nous étions un refuge et un sanctuaire. Quand elle a parlé du trafic de drogues, elle a également accusé le Venezuela d’être un important fournisseur de précurseurs chimiques, d’être un paradis pour le blanchiment d’argent, et d’être une voie privilégiée pour le transit vers d’autres pays, en particulier vers les États-Unis. Et d’ajouter que le Venezuela ne définissait pas clairement sa position vis-à-vis de la guérilla. J’étais interloqué, et évidemment je suis intervenu pour réfuter cela, en clarifiant que je ne m’exprimais pas au nom du gouvernement de mon pays. J’ai dit que nous regrettions beaucoup le problème interne colombien, que nous souhaitons, par les liens historiques de nos deux peuples, que ce conflit trouve une solution, mais qu’une telle décision est de la seule compétence des Colombiens.

Le Venezuela en revanche peut revendiquer de ne pas être la cible et la victime des actions de ces groupes violents. À une occasion, j’ai écouté le président Uribe reconnaître que la Colombie a le devoir - et cela me semble juste - de protéger ses corridors par où déborde la violence vers le Venezuela. Notre pays doit aussi être protégé et c’est ce que nous faisons. Il est frappant de constater cette propension à remettre en question notre droit à protéger notre souveraineté, et la raison est bien connue : on veut profiter de ce conflit comme casus belli pour intervenir dans notre pays.

C’est très dangereux. Je vous le dis : j’entends ce discours dans la bouche des officiels états-uniens depuis plus de dix ans, et aussi ces appels incessants à nous engager dans ce conflit. Ce qui serait une erreur grave. Je le répète : nous défendons le principe d’autodétermination et de souveraineté des peuples. La Colombie est un peuple frère et nous nous regrettons sa situation, mais ils sont les seuls à pouvoir la résoudre.

Le Cas Granda est une preuve de la manière dont les États-Unis peuvent générer un conflit, n’est ce pas ?

Oui, absolument. Que Dieu nous garde de tomber dans ce jeu pervers !

« Ennemi fictif »

À la suite de la dénonciation par le président Chavez d’une complot aux États-Unis pour l’assassiner, des secteurs de la droite à l’intérieur et hors du Venezuela ont réagi en disant que le gouvernement s’est créé un ennemi fictif pour en tirer des bénéfices politiques et que la discussion sur une possible intervention relève de la pure paranoïa. Qu’en pensez vous ?

Dans ce panorama hostile, nous avons aussi évalué l’éventualité de l’intervention militaire. Ce n’est pas de la paranoïa de nôtre part. Les exemples d’interventions militaires dirigées par les États-Unis et leur coalition sont en cours au Proche-Orient, et les instances internationales ne sont pas un facteur de retenue. Ils n’ont pas besoin d’un mandat du Conseil de la sécurité de l’ONU pour intervenir n’importe où dans le monde.

Quand j’entends parler ces marionnettes de ventriloque qui répètent ce que d’autres disent - par exemple que nous nous militarisons -, je les invite à consulter les œuvres de professeurs experts en la matière, comme Samuel Huntington, Noam Chomsky, John Berger et beaucoup d’autres théoriciens qui ont approfondis les concepts du militarisme et le prétorianisme. Lisez ce qu’ont écrit ces professeurs prestigieux - presque tous états-uniens - et comparez avec la situation vénézuélienne. Vous verrez alors clairement qui est militariste et prétorien, si c’est nous qui accomplissons notre devoir, ou ceux qui un jour ont envahi l’espace public pour exiger, au nom de la liberté et de la démocratie, la conciliation avec les positions états-uniennes. C’est cela la guerre de quatrième génération : neutraliser la population par le biais des médias que l’on contrôle, en convainquant notre peuple et le monde que le Venezuela de Hugo Chavez s’est transformé un État voyou.

Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais pendant les événements d’avril 2002, un journaliste français était allé m’interviewer à Maracay. Il travaillait pour une chaîne de télévision, c’était un correspondant de guerre qui a travaillé sur beaucoup de théâtres d’opérations. Il m’a dit qu’en quittant la France il était convaincu de trouver un pays en guerre civile et m’a montré les bureaux de presse, où on disait que moi, le général Baduel, je massacrais le peuple. On parlait aussi de parachutistes attaquant des unités militaires et la population civile. Et il m’a commenté avec véhémence : « Ce que j’ai vu ici c’est tout le contraire : un peuple qui exige le retour du président de la République, qui fait irruption dans une caserne et il n’est absolument pas réprimé ». Malheureusement, tout le monde ne peut pas venir au Venezuela pour voir de ses yeux propres ce qui se passe.

Aujourd’hui la situation interne s’est stabilisée sur le plan politique, la Révolution s’est renforcée. Les adversaires eux-mêmes ont reconnu leur défaite. Toutefois, les autorités états-uniennes ont commencé l’année 2005 en désignant le Venezuela comme étant une « menace régionale, un gouvernement instable, et fournisseur peu sûr de pétrole ».

De par ma condition de soldat en activité, je dois prendre garde à ne pas faire de déclarations qui pourraient avoir une certaine connotation de partialité politique. Mais comme soldat qui a l’honneur d’être à la tête de l’armée vénézuélienne, je ne peux cesser d’évaluer les menaces qui planent sur les objectifs suprêmes et les intérêts de l’État vénézuélien. Nous sommes en accord avec Monsieur le président Hugo Chavez, en tant que chef d’État et commandant des forces armées nationales, une charge que le peuple lui a conférée légitimement. À la fin de l’année dernière, le président a énoncé la nouvelle donne stratégique pour la conduite de l’État vénézuélien. Il a fixé un objectif qui nous touche de manière directe. Il nous a chargé d’approfondir et d’accélérer la mise en place de la nouvelle stratégie militaire vénézuélienne, d’où se détachent trois lignes principales : le renforcement de la composante armée - cela ne signifie pas pour autant de tomber dans une course aux armements - l’union civique/militaire et la réserve.

C’est un mandat que nous a donné le peuple et que résume l’article 328 de notre Constitution. Là les Vénézuéliens nous ont donné une mission, qui se traduit en ces termes : garantir la souveraineté et l’indépendance de la nation, et assurer l’intégrité de l’espace géographique

Ils nous ont aussi dit comment la mener à bien : la défense militaire, la coopération pour le maintien de l’ordre intérieur et la participation active au développement national. Ces trois missions doivent être dans un équilibre dynamique et je peux vous assurer que le sentiment le plus profond des soldats de ce pays est que, nous sommes plus que des administrateurs de la violence légale et légitime de l’État vénézuélien, nous sommes des instigateurs de la paix, générateurs de paix sociale.

L’armée vénézuélienne et les autres forces amies ne sont pas une menace pour la région. Le gouvernement des États-unis le sait parfaitement. Elle seraient plutôt un mur de contention pour qui essaierait de contrecarrer les objectifs sacrés que notre peuple nous a confiés.