A entendre les dirigeants islamistes vivant à Londres, il ne faisait pas de doute que les attentats contre la Grande Bretagne étaient imminents. C’était ce qui ressortait notamment des déclarations de Sayful Islam, le dirigeant de la section de Luton d’Al-Muhajiroun, une organisation islamiste. Pourtant depuis longtemps, il existait un accord tacite entre les islamistes et le gouvernement britannique, fort bien étudié par Mohamed Sifaoui. Selon cet accord, les islamistes avaient le droit de préparer des attentats à Londres pourvu qu’ils ne touchent pas le Royaume-Uni. Ainsi, cet accord permettait d’accroître la sécurité du pays tout en en faisant payer le prix aux États étrangers. Pendant longtemps, les islamistes qualifièrent cette situation d’ « accord de sécurité ».
Toutefois, l’accord cessa avec l’adoption de législations anti-terroristes après le 11 septembre. Dès lors, la Grande Bretagne fut considérée comme une « terre de conquête » pour les Musulmans. Pour rétablir « l’accord de sécurité », les Britanniques auraient dû annuler la législation en question et libérer des détenus. Comme Londres n’a pas cédé, les islamistes ont mis fin à l’accord de sécurité. Espérons qu’ils marqueront aussi la fin de l’ère de l’innocence et que les autorités britanniques vont maintenant commencer à anticiper le terrorisme au lieu d’attendre d’en devenir les victimes.
« British Covenant of Security With Islamists Ends », par Daniel Pipes, New York Sun, 8 juillet 2005.
« London becomes an ’abode of war’ », Jerusalem Post, 10 juillet 2005.
« Britain no longer enjoys ’covenant of security’ », Chicago Sun-Times, 10 juillet 2005.
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