La Commission sénatoriale US des Forces armées a entendu, le 27 janvier 2015, trois officiers supérieurs à la retraite à propos de la stratégie de sécurité nationale des États-Unis.

Le président de la commission, John McCain, était absent pour cause d’enterrement du roi Abdallah d’Arabie saoudite. La séance a donc été présidée par la sénatrice Kelly Ayotte.

Les officiers supérieurs entendus étaient :
 le général James N. Mattis, USMC (Ret.), ancien commandant du CentCom
 le général John M. Keane, USA (Ret.), ancien chef d’état-major adjoint de l’armée de Terre
 l’amiral William J. Fallon, USN (Ret.), ancien commandant du CentCom

Ces trois officiers firent partie de la « révolte des généraux » qui s’opposa, en 2008, au plan Cheney de guerre contre l’Iran [1]. En outre, le général Keane figure sur la liste des personnalités proposées par le président honoraire du Council on Foreign Relations, Leslie H. Gelb, pour reprendre en main le secrétariat à la Défense [2].

Les officiers ont d’abord souligné que l’absence d’objectifs clairs des États-Unis au Proche-Orient les conduisait à la défaite. Ils ont insisté sur l’impossibilité d’entreprendre quoi que ce soit avec les baisses de crédit actuelles. Ils ont fixé comme objectifs de vaincre les mouvements jihadistes et d’empêcher l’Iran de devenir une puissance hégémonique. Enfin, à propos de la Syrie, ils ont d’abord dénoncé les politiques contradictoires du département de la Défense, du département d’État et du Conseil national de sécurité, puis ils ont déclaré que l’époque du possible soutien à l’opposition armée au président el-Assad était passée.

[1« La démission de l’amiral Fallon relance les hostilités en Irak », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 mars 2008. « Pourquoi William Fallon a-t-il démissionné ? », Tendances de l’Orient, Réseau Voltaire, 14 mars 2008.

[2« Washington se révolte contre Obama », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 janvier 2015.