Le Haut Commissaire aux Droits de l’homme profondément préoccupé par les civils et les journalistes tués en Iraq

GENEVE, 9 avril (Service de l’information) — Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Sergio Vieira de Mello, se déclare profondément préoccupé par les informations faisant état d’un nombre croissant de civils tués ou blessés dans le cadre du conflit en Iraq. Les craintes maintes fois renouvelées du Haut Commissaire pour la sécurité des civils sont de plus en plus fondées alors que le conflit sévit dans la zone densément peuplée qu’est la capitale, Bagdad. 

Il ne faut jamais sous-estimer les conséquences sur les civils, car elles sont tragiques et les mots peinent à en rendre compte. Ce conflit nous rappelle une fois encore la cruauté de la guerre, dont les principales victimes sont toujours les innocents, a déclaré en substance le Haut Commissaire. D’après les informations provenant d’organisations humanitaires, les hôpitaux ne peuvent plus faire face à l’afflux de blessés, ils commencent à manquer de médicaments essentiels, et certains hôpitaux et centres de soins sont affectés par les dommages infligés à l’approvisionnement en eau et en électricité. Le travail remarquable accompli par ceux qui viennent en aide aux victimes dans ces circonstances terriblement difficiles - le personnel médical iraquien, le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations non gouvernementales - est un tribut courageux à l’humanité qu’il convient de méditer, a poursuivi le Haut Commissaire. 

Le Haut Commissaire est également préoccupé du fait que les combats ont déjà causé la mort d’une douzaine de journalistes et blessé plusieurs autres et que des locaux abritant des médias ont été pris pour cibles. Le droit à la liberté de l’information subit un revers fatal à chaque fois qu’un journaliste est tué ou blessé dans l’exercice de son devoir, qui est vital, a déclaré le Haut Commissaire. 

Depuis le début du conflit, le Haut Commissaire a exhorté toutes les parties à observer le principe de distinction entre combattants et civils. Le droit le plus précieux de tous est celui à la vie, a-t-il dit, soulignant qu’une fois qu’une vie est perdue, le dommage est irréparable. Les parties au conflit ne peuvent échapper à certaines obligations et ne peuvent déroger aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, a-t-il affirmé.