Le Directeur général de l’UNESCO, KoÏchiro Matsuura, a ouvert aujourd’hui, à Tokyo, la 3ème réunion internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel iraquien, organisée par l’UNESCO et l’Agence pour les Affaires culturelles du Japon.

Cette réunion s’inscrit dans la continuité des deux réunions d’experts organisées par l’UNESCO à Paris (17 avril 2003) et à Londres en collaboration avec le British Museum (29 avril 2003).

La trentaine d’experts internationaux réunis à Tokyo vont d’une part consacrer leurs travaux aux mesures à prendre rapidement en faveur du Musée de Bagdad. Ils doivent en particulier étudier les mesures à prendre pour équiper et réouvrir les laboratoires du Musée de Bagdad, engager les travaux de restauration des objets endommagés et lancer le programme de formation pour les employés du musée.

D’autre part, sur la base des constatations faites au cours des deux missions que l’UNESCO a conduites en Iraq en mai et juin derniers, ils doivent réfléchir à la définition d’une politique de protection du patrimoine culturel iraquien à moyen et long terme, et aux mécanismes de coordination à mettre en place pour sa mise en œuvre.

Après avoir énoncé les différentes initiatives prises par l’UNESCO en faveur du patrimoine culturel iraquien, Koïchiro Matsuura a tenu à rappeler que la priorité de l’Organisation était de « redonner avant tout au peuple iraquien les moyens de jouir pleinement de sa culture (…) et d’en offrir l’accès au reste du monde ». « Il nous faut renforcer et améliorer le mouvement de solidarité qui s’est déjà exprimé, en veillant soigneusement à ce qu’aucun aspect essentiel et prioritaire ne soit oublié » a-t-il déclaré. Le Directeur général s’est, à cet égard, à nouveau réjoui de la confiance exprimée par les Etats membres dans la capacité de l’UNESCO à assurer la coordination de l’aide internationale.

En insistant sur l’importance des recommandations faites par les experts qui pourront « servir de bases aux actions futures », le Directeur général a déclaré « dans nos réflexions, gardons à l’esprit que nous avons le devoir moral d’aider le peuple iraquien à sauver et restaurer son riche héritage culturel, c’est en aidant l’Iraq à reprendre possession de son histoire que nous l’aiderons à construire son avenir sur des bases solides ».

Source : UNESCO