" Le Rwanda a demandé à la Tanzanie d’arrêter à nouveau un enquêteur des défendants en jugement au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) car Kigali le soupçonne d’avoir participé au génocide de 1994, a rapporté dimanche la radio rwandaise.

Un tribunal tanzanien avait relâché mardi l’enquêteur Félix Ntamfurayishyari, après qu’il se soit acquitté d’une amende de 222 dollars pour entrée illégale en Tanzanie et pour être en possession d’un faux passeport tanzanien, ont indiqué des organes d’information. Il a été interpellé en novembre alors qu’il tentait d’obtenir un visa de l’ambassade des Pays-Bas, a souligné vendredi l’agence de presse du Rwanda, qui citait des sources policières. M. Ntamfurayishyari travaille pour le compte de l’équipe de défense du suspect de génocide, Juvénal Kajelijeli, ancien bourgmestre (maire) de la commune de Mujima dans la province de Ruhengeri, au nord-ouest du Rwanda, ont ajouté les organes d’information. M. Ntamfurayishyari est le troisième employé du TPIR d’origine rwandaise à être arrêté pour possession de faux documents de voyage, a précisé la radio.

Un traducteur de l’équipe de la défense au TPIR, Patrick Ssimbwa Bugingo, fut appréhendé avec un faux passeport ougandais et se trouve en détention, ont signalé lundi à IRIN des sources médiatiques à Arusha. Un autre ancien enquêteur, Simon Nshamihigo, qui utilisait une fausse identité congolaise a été arrêté en mai et attend aussi d’être jugé, a rapporté RNA. Le représentant spécial du Rwanda auprès du tribunal, Martin Ngoga, a déclaré à des journalistes à Arusha, Tanzanie, que neuf suspects de génocide sont encore employés par le tribunal. Toutefois, le greffier du tribunal, Adama Dieng, a récusé l’allégation. " Publié sur le web le 11 Décembre 2001.