Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a réuni hier pour la quatrième fois l’équipe spéciale intersectorielle sur l’Irak
Au cours de cette réunion, plusieurs membres du personnel qui travaillaient en Irak jusqu’à ces tout derniers jours, ont fait le point sur les différentes activités conduites par l’UNESCO sur le terrain en matière d’éducation, de culture et de communication.
Ils ont tout d’abord rendu compte de l’état d’avancement des activités en cours du programme Pétrole contre nourriture qui sera clos en novembre prochain. Les mesures prises pour répondre dans les temps à la demande additionnelle exprimée par les autorités locales d’assurer la remise en marche du système éducatif iraquien, ont été détaillées. Rappelons que pour mener à bien ces missions additionnelles qui ont pour objet d’équiper les différentes institutions éducatives irakiennes sur l’ensemble du territoire, l’Organisation s’est vu dotée dans le cadre du programme Pétrole contre nourriture, d’une soixantaine de millions de dollars supplémentaires en juin dernier.
Par ailleurs, le projet de révision et d’impression de près de 5 millions de manuels scolaires de sciences et de mathématiques suit son cours. Malgré les contraintes imposées par le redéploiement du personnel international vers Amman, il devrait cependant être achevé pour la rentrée scolaire. Les différentes actions engagées sur le terrain dans le domaine de l’éducation seront poursuivies grâce à la présence du nombreux personnel national irakien du programme Pétrole contre nourriture. Le Directeur général a rappelé sa décision de demander au Conseil exécutif l’autorisation d’ouvrir un bureau de l’UNESCO à Bagdad, dès que la situation permettra de renvoyer en Irak du personnel international.
Pour faire face aux besoins sectoriels de l’Irak en matière de reconstruction, un processus inter institutions d’évaluation, animé par le Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD), est en cours. Ses résultats seront présentés à la conférence des donateurs les 23 et 24 octobre prochains à Madrid. La Banque Mondiale, chargée de coordonner le rapport pour le secteur de l’éducation, a confié à l’UNESCO l’évaluation des besoins concernant l’enseignement secondaire, technique, professionnel et supérieur. Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie coordonnée d’aide aux médias, l’UNESCO, à la demande du GNUD, a également entrepris une évaluation des besoins de l’Irak en matière de développement des médias et de liberté de la presse.
Pour Koïchiro Matsuura, la culture doit être prise en compte dans l’élaboration des politiques humanitaires d’urgence car elle est un élément essentiel à la reconstruction d’un pays. Il s’est dit conforté dans son analyse par le soutien apporté aux activités de l’UNESCO dans ce domaine, tant par la population irakienne que par les responsables des institutions culturelles du pays. C’est la raison pour laquelle, sur la base des deux missions UNESCO menées sur place en mai et juin derniers, un rapport d’évaluation des besoins de l’ensemble des institutions culturelles irakiennes viendra compléter le document préparé par l’UNESCO.
Le Directeur général a exprimé le souhait de pouvoir s’entretenir prochainement avec le ministre de l’éducation ainsi qu’avec le ministre de la culture, récemment nommé.
Koïchiro Matsuura, soulignant la qualité du travail accompli par l’Organisation depuis le début de la crise irakienne dans ses différents domaines de compétence, a tenu à saluer le courage et la détermination dont ont fait preuve l’ensemble des personnels qui ont œuvré sur le terrain.
Source : UNESCO
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