Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a repoussé la réunion du cabinet de sécurité prévue ce mercredi 17 septembre, qui devait approuver la nouvelle phase de construction de la « barrière de sécurité ». Les conseillers d’Ariel Sharon ont néanmoins démenti que cette annulation soit liée aux pressions exercées par Washington, qui s’oppose au projet et a indiqué envisager des sanctions financières vis-à-vis d’Israël.
Le ministre Effie Eitam a ainsi déclaré mercredi matin que les États-Unis n’avaient pas le droit d’interférer dans les décisions israéliennes liées à la sécurité : « Les États-Unis sont un important allié, qui nous aide énormément financièrement, mais il doit y avoir une limite à l’intervention d’un pays étranger quand il s’agit de prendre des décisions sur des questions cruciales de sécurité ».
Le tracé à venir de la barrière va d’Elkana au camp d’Ofer, au Nord de Jérusalem, près de Ramallah. Une grande part de ce projet se situe donc à l’Est de la « Ligne verte » qui représente les frontières de l’État palestinien telles que définies en 1967. Pour satisfaire aux exigences états-uniennes, Israël devrait ainsi renoncer à intégerer la colonie d’Ariel dans le tracé, ce qui correspondait tout de même à une incursion de plus de 20 kilomètres en territoire palestinien.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.
Jerusalem Post (Israël)

« Facing U.S. ire, Sharon postpones cabinet fence debate », par Nathan Guttman et Zvi Zrahiya, Haaretz, 17 septembre 2003. « Sharon postpones security cabinet decision on security fence », Jerusalem Post, 17 septembre 2003.