Question : Est-ce que la résolution du CS de l’ONU pour l’Irak sera adoptée sous peu ?

Réponse : A présent, on tient la discussion commune, des consultations et des débats. Aucun nouveau texte concret du projet de la résolution n’existe pas pour le moment. C’est pourquoi il est encore difficile de parler des résultats. Il est tout à fait évident, cependant, qu’on a l’aspiration commune d’arrêter la dangereuse escalade de la tension en Irak, d’entamer le processus du règlement politique pour rétablir au plus vite la souveraineté de l’Irak et former les organes du pouvoir légitimement élus. On ne pourra l’obtenir que par les efforts conjoints de la communauté internationale sous l’égide de l’ONU. C’est dans ce sens que la diplomatie russe va travailler dans les jours à venir.

Question : A propos de la prochaine réunion du Groupe de haut niveau pour l’Afghanistan. Va-t-on avancer de nouvelles initiatives ?

Réponse : Il ne s’agit pas maintenant d’avancer de nouvelles initiatives, mais de prêter toute l’assistance nécessaire aux dirigeants du pays avec, à sa tête, Hamid Karzai, pour qu’ils puissent terminer le processus de l’adoption de la nouvelle constitution et tenir sur sa base les élections, en avançant ainsi sérieusement sur la voie du règlement. La communauté internationale y est unanime. Je crois que la séance devra devenir un soutien sérieux de l’administration de H.Karzai.

Question : Comment s’est passée la séance des chefs des Ministères des affaires étrangères des pays de la Russie, de l’UE et des postulants à l’adhésion à l’UE ?

Réponse : La séance a pour la première fois eu lieu au format "1+25". C’est un témoignage de ce que notre coopération avec l’Union Européenne s’élève à un nouveau niveau qualitatif. L’ordre du jour comprenait trois questions : la situation au Proche-Orient, autour de l’Irak et les problèmes de la non-prolifération des AEM. Sur toutes les trois questions, les positions de la Russie et de l’UE ont été très proches. Nous travaillons dans le cadre du Quatuor pour le Proche-Orient et nous nous sommes entendus de prendre une position plus active pour qu’il ne perde pas son prestige et fasse avancer plus efficacement les stipulations de la "feuille de route". Concernant le problème de l’Irak, la Russie et l’UE sont intéressés à trouver une solution politique. Nous nous sommes entendus de coordonner nos efforts sur cette piste. Parmi les problèmes de la non-prolifération des AEM, nous avons examiné la situation sur la péninsule Coréenne et autour du programme nucléaire de l’Iran. La position de la Russie consiste à contribuer à la consolidation ultérieure du régime de non-prolifération. Nous sommes contre l’apparition des armes d’extermination massive, avant tout nucléaires, en Iran, sur la péninsule Coréenne ou où que ce soit. Là, nous allons coordonner étroitement nos efforts. Il est important que ces problèmes ne provoquent pas l’escalade de la tension dans telle ou telle région, mais soient réglés par voie de dialogue à travers les mécanismes appropriés, avant tout l’AIEA.

Question : Quels problèmes seront débattus à la réunion du Quatuor pour le règlement proche-oriental ?

Réponse : Le Quatuor va discuter la situation qui se forme sur la piste israélo-palestinienne. Elle ne peut satisfaire personne, puisque la mise en pratique de la "feuille de route" est suspendue. Tout cela peut mener à l’aggravation ultérieure de la situation tant dans les rapports israélo-palestiniens que dans la région en général. La tâche du Quatuor est d’arrêter ce processus dangereux et lui faire reprendre le lit de la "feuille de route". Il est difficile de le faire à force de beaucoup de raisons objectives et subjectives. Si les membres du Quatuor ne font pas preuve d’activité due ou, si vous voulez, de l’offensive, le règlement ne viendra pas de lui-même. C’est pourquoi nous allons considérer tant les pas bilatéraux que multilatéraux dans ce format. L’essentiel est de faire le processus reprendre le lit de la mise en pratique de la "feuille de route".