Le président Bush préconise une « stratégie progressiste de la liberté » pour encourager la démocratie au Moyen-Orient

La décision du président

Lors du discours qu’il a prononcé aujourd’hui à l’occasion du
vingtième anniversaire de la Fondation nationale pour la démocratie,
le président Bush a annoncé que les Etats-Unis allaient suivre une
« stratégie progressiste de la liberté » en vue d’encourager la
démocratie dans tout le Moyen-Orient.

En cette période de changement dans l’histoire mondiale, le président
a déclaré que la progression de la liberté était la vocation de notre
époque. La promotion de la démocratie et de la liberté au Moyen-Orient
sera une tâche difficile et de grande ampleur, mais elle est digne des
efforts et des sacrifices des Etats-Unis. Tant que la liberté et la
démocratie ne régneront pas au Moyen-Orient, cette partie du monde
stagnera, sera pleine de ressentiment et en proie à la violence et
elle exportera la violence et le terrorisme dans les pays libres.

Le président Bush est convaincu que la démocratie et l’islam peuvent
coexister. Des millions de musulmans que ce soit en Turquie, en
Indonésie ou au Niger montrent que l’islam et la démocratie sont tout
à fait compatibles.

Les Etats-Unis ont entrepris la tâche de favoriser la démocratie là où
elle n’a jamais existé, et le président est persuadé que la
progression de la liberté accroîtra les possibilités de rétablissement
de la paix et de garantie de la sécurité tant pour les Américains que
pour la population du Moyen-Orient.

Le bilan du gouvernement en matière de promotion de la démocratie

Le bilan des réalisations à travers le monde

Le gouvernement suit une politique d’encouragement de la liberté et de
la dignité de l’être humain dans toutes les parties du monde. Nous
appliquons cette politique parce qu’elle est salutaire et également
parce qu’elle cherche à mettre fin à la crainte, à la haine et à
l’inégalité qui contribuent au terrorisme et à la violence.

Notre politique repose sur des valeurs fondamentales qui assurent le
respect des droits de l’homme par la démocratie et par l’Etat de
droit. Nous sommes résolus à encourager la liberté, la démocratie et
les droits de l’homme à la fois par nos paroles et par nos actes, en
notre qualité de membre de la communauté internationale.

Ensemble du Moyen-Orient : nous avons placé le soutien à la démocratie
au Moyen-Orient à la tête de notre ordre de priorité pour cette partie
du monde, notamment le soutien aux pays qui respectent les droits de
l’homme et qui entreprennent des réformes, tels que la Jordanie, le
Maroc, les pays du golfe Persique, etc.

 Afghanistan : notre politique vise à faciliter la démocratisation
dans le cadre du processus de Bonn et en apportant une aide aux
commissions constitutionnelle, judiciaire et des droits de l’homme ;
nous avons mis en place le Conseil américano-afghan des femmes et
finançons des centres ayant pour vocation d’encourager l’enseignement
féminin, l’esprit d’entreprise et la participation à la vie politique.

 Irak : après avoir mis fin à un régime répressif, nous sommes à la
tête d’une coalition internationale qui aide l’Irak à adopter un
régime démocratique ; nous avons mis en place le Conseil de
gouvernement irakien qui est représentatif de toutes les catégories de
la société irakienne en vue de contribuer à la rédaction d’une
nouvelle constitution, à sa ratification et à son application ; nous
renforçons la société civile par les subventions, les conseils et
l’assistance technique que nous accordons à divers groupements
irakiens ; nous avons fourni à ce jour plus de 100 millions de dollars
au titre des programmes de gouvernance locale, financé l’organisation
de conférences destinées aux femmes et établi une unité de prévention
des abus.

 L’Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient : nous avons
élaboré le premier programme destiné à appuyer les réformes d’ordre
politique et le développement économique, en particulier en ce qui
concerne les femmes et les jeunes.

 La paix au Moyen-Orient : nous avons placé la démocratie et les
droits de l’homme au centre de nos efforts en faveur de la solution de
deux Etats en vue de mettre fin au conflit israélo-palestinien et
exigé que l’Autorité palestinienne entreprenne des réformes au niveau
de son fonctionnement.

Afrique : le bilan du gouvernement en Afrique est sans précédent ; les
Etats-Unis apportent à ce continent un soutien à la démocratisation,
aux réformes, au respect de la dignité de l’être humain et au
rétablissement de la paix. Leurs réalisations comprennent :

 Liberia : nous avons proposé les sanctions décrétées par l’ONU,
participé avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest et des protagonistes de la région pour faciliter la
négociation d’un accord de paix mettant fin à la guerre civile qui a
fait de nombreuses victimes.

 Soudan : nous participons activement au processus de paix visant à
mettre un terme à la guerre civile la plus longue d’Afrique.

 Zimbabwe : nous appliquons des sanctions au président Mugabe, aux
membres du gouvernement zimbabwéen et à leurs conjoints afin de
protester contre des mesures qui portent atteinte aux institutions
démocratiques et de mettre fin à ces mesures.

Asie : notre politique vise à aider les pays qui sont en voie de
démocratisation et qui entreprennent des réformes durables et à
attirer l’attention sur ceux qui ne répondent pas à notre attente.

 Birmanie : nous jouons un rôle principal en ce qui concerne les
demandes de la communauté internationale en faveur de la libération de
Mme Aung San Suu Kyi et de la reprise d’un dialogue politique élargi
visant à rétablir la démocratie, condamnons le pouvoir en place pour
ses violations des droits de l’homme, appliquons des sanctions plus
strictes au pouvoir en place pour avoir incarcéré des dirigeants du
mouvement démocratique et pour avoir commis des violations des droits
de l’homme de grande ampleur.

 Chine : nous ne définissons plus les progrès sur le plan des droits
de l’homme uniquement par la libération de détenus, mais aussi par le
renforcement de l’Etat de droit, par l’organisation d’élections libres
et par d’autres mesures et nous avons accru le financement de
programmes à cet effet en le faisant passer de 7 millions de dollars
en 2002 à 12 millions en 2003.

 Corée du Nord : nous avons coparrainé la première résolution de la
Commission des droits de l’homme de l’ONU sur les droits de l’homme en
Corée du Nord en vue d’attirer l’attention de la communauté
internationale sur les violations de ces droits et placé régulièrement
les droits de l’homme sur l’ordre du jour des pourparlers
multilatéraux portant sur divers sujets.

Asie centrale : après les attentats du 11 septembre 2001, nous avons
fait porter nos relations avec les pays de cette partie du monde sur
la lutte contre le terrorisme et sur le respect des droits de l’homme.

 Financement des programmes de démocratisation et de défense des
droits de l’homme après les attentats du 11 septembre 2001 : nous
avons doublé le financement des programmes de démocratisation au
Kirghizistan (financé la première imprimerie indépendante) et au
Turkménistan et quadruplé le financement des programmes de
démocratisation en Ouzbékistan (financé les premiers programmes
portant sur la création de partis politiques) et au Tadjikistan.

 Droits de l’homme : nous avons proposé la première résolution de la
Commission des droits de l’homme de l’ONU sur les droits de l’homme en
Biélorussie et coparrainé la première résolution de cette même
commission sur le Turkménistan. Nous avons rédigé des déclarations
communes avec les présidents du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du
Kirghizistan et du Tadjikistan soulignant que la poursuite des progrès
en matière de démocratisation et de droits de l’homme revêtait une
grande importance dans le cadre de nos relations bilatérales.

 Géorgie : le président a nommé M. James Baker en qualité de son
envoyé chargé de souligner la nécessité d’organiser des élections
législatives libres et honnêtes au cours de ce mois de novembre. Les
résultats des élections seront bientôt connus, et nous comptons sur le
gouvernement et sur la population de la Géorgie pour veiller à ce
qu’ils soient honnêtes.

Continent américain : nous sommes résolus à encourager les Etats dotés
d’un régime constitutionnel et démocratique conformément à la "clause
de la démocratie" du Sommet des Amériques. Nous sommes très en faveur
d’un engagement multilatéral en vue de dénouer les crises politiques
en Bolivie, au Venezuela et à Haïti. Nous poursuivons nos efforts afin
d’encourager le passage rapide et pacifique de Cuba à un régime
démocratique.

 La démocratisation dans le continent américain : nous avons
participé à la rédaction de la Charte démocratique interaméricaine,
qui définit le continent américain par son attachement aux principes
démocratiques.

 Cuba : nous avons lancé "l’Initiative en faveur d’un nouveau Cuba"
qui incite le pouvoir en place à entreprendre des réformes politiques
et économiques et nous avons appuyé cette année la résolution de la
Commission des droits de l’homme de l’ONU.

 Haïti : les Etats-Unis sont membres du "Groupe des amis" qui
s’emploie à aider les Haïtiens à mettre en place des institutions
démocratiques et qui soutient les efforts de l’Organisation des Etats
américains (OEA) visant à dénouer la crise politique.

 Venezuela : les Etats-Unis sont membres du "Groupe des amis" du
secrétaire général de l’OEA qui cherchent à assurer l’observation de
la résolution 833 de l’OEA relative à une solution pacifique,
démocratique, constitutionnelle et électorale de la crise politique
dans ce pays au moyen de l’organisation d’un référendum.

Institutions internationales : nous sommes résolus à encourager les
réformes et à devenir de nouveau membres des institutions
internationales qui défendent les droits de l’homme et à prendre de
nouvelles initiatives.

 Commission des droits de l’homme : nous participons activement à la
réforme de cette commission afin qu’elle tire parti de ses
possibilités par l’intermédiaire de ses membres et grâce à d’autres
changements.

 UNESCO : nous sommes redevenus membres de cette organisation en vue
d’encourager l’éducation et la démocratie.

 Assemblée générale de l’ONU : le 6 novembre 2003, les Etats-Unis ont
soumis un projet de résolution sur les femmes et leur participation à
la vie politique que l’Assemblée général a adoptée.

Dignité de l’être humain : le gouvernement a pris des mesures
particulières en vue de garantir la dignité de la personne.

 Clonage : nous avons coparrainé à l’Assemblée générale de l’ONU une
résolution qui interdit toutes les formes de clonage de l’être humain.

 Liberté religieuse : nous avons oeuvré avec l’OSCE pour organiser
les premières réunions sur la liberté religieuse, notamment sur
l’antisémitisme en Europe.

 Traite des personnes : le président a annoncé l’octroi de 50
millions de dollars à des organismes qui viennent en aide aux femmes
et aux enfants qui ont été les victimes de la traite. Les mesures
prises par les Etats-Unis ont incité de nombreux Etats à améliorer
leur législation en la matière ainsi que son application.

 Programmes en faveur de la démocratisation et des droits de l’homme
 : nous avons accru de façon importante le budget du Fonds des droits
de l’homme et de la démocratie qu’administre le département d’Etat.