La ministre d’État britannique pour le Proche-Orient, la baronne Elisabeth Symons, est en visite au Liban depuis mardi 18 novembre 2003. Elle a rencontré, mercredi 19, le Président Emile Lahoud, ainsi que Nabih Berry, Rafic Hariri, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid.
Après s’être entretenue avec eux, la baronne s’est dite « très impressionnée par la gravité [qu’elle a perçue] dans les propos des responsables libanais sur le sujet de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, notamment pour ce qui a trait aux implications que cette implantation peut avoir sur le tissu social libanais ».
Le président de la République a en effet exprimé de manière explicite la position libanaise face à l’implantation, déclarant que « les Libanais opposeront un front uni à tous ceux qui leur parleront de la naturalisation d’une partie des réfugiés palestiniens sur leur terre », dans une référence explicite à la recommandation du Parlement européen en ce sens. Il a par ailleurs affirmé, lors de son entretien avec la ministre britannique, qu’un retour aux décisions du Conseil de sécurité de l’Onu était le seul moyen d’assurer la stabilité dans la région.
La baronne Symons a ensuite discuté avec le Premier ministre, Rafic Hariri, des moyens de développer des liens économiques entre le Royaume-Uni et le Liban. Selon elle, « un grand nombre d’hommes d’affaires britanniques est très intéressé à investir et à entretenir des relations commerciales avec le Liban ».
Au sujet du processus de paix au Proche-Orient, elle a déclaré que « le Royaume-Uni, à travers le Premier ministre Tony Blair, a toujours tenté de montrer que la seule solution au conflit israélo-palestinien était la création de deux États indépendants. Cette question reste une priorité pour nous et pour la communauté internationale. Elle est à l’ordre du jour du sommet entre M. Blair et le président américain George Bush à Londres. » Elle a également insisté sur la nécessité de relancer la Feuille de route qui reste, aux yeux de Londres, la meilleure voie vers la paix.

Source
L&8217;Orient Le Jour (Liban)

« La baronne Symons « impressionnée » par les inquiétudes libanaises au sujet de l’implantation », L’Orient Le Jour, 20 novembre 2003.