Les négociateurs israélien et palestinien de l’Accord de Genève, Yossi Beilin et Yasir Abed Rabbo, présentent le plan de paix. Leur idée principale est de garantir la sécurité d’Israël en créant un État palestinien démilitarisé. Ils prennent acte du statu quo, de la colonisation israélienne dans les limites de la Ligne verte et de l’impossibilité du droit au retour des Palestiniens. L’historien Ze’ev Sternhall voit dans cet accord l’ultime possibilité de réaliser la solution à deux États.
Les négociateurs Yossi Beilin et Yasir Abed Rabbo présentent aux lecteurs du New York Times l’Accord de Genève. Leur idée principale est de garantir la sécurité d’Israël en créant un État palestinien démilitarisé. Ce faisant, ils prennent acte du statu quo, de la colonisation israélienne dans les limites de la Ligne verte, et de l’impossibilité du droit au retour des Palestiniens. L’historien Ze’ev Sternhall leur apporte son soutien dans Le Figaro. Il y voit la dernière occasion d’empêcher la transformation d’Israël en État colonial et de prévenir la dilution de son caractère juif dans un État binational, l’ultime possibilité de réaliser la solution à deux États. Cependant, cet accord n’est pas approuvé par Washington, qui s’empresse pour le saboter de soutenir des initiatives concurrentes bien moins légitimes.
Le député arabe israélien Azmi Bishara analyse dans Dar El-Hayat la récente tribune de Leslie H. Gelb, dont nous avons rendu compte dans notre édition du 25 novembre. Il observe que les États-Unis entendent diviser l’Irak en trois États distincts, niant ainsi le caractère majoritairement arabe de son peuple et son organisation laïque permettant aux minorités de coexister. Toujours à propos de l’Irak, deux militantes féministes, Hind Makiya et Sawsan Barak, s’indignent dans le Washington Post du peu de place faite aux femmes par l’Autorité de la Coalition. Seules deux femmes siègent au Conseil provisoire de gouvernement et aucune au Comité de rédaction de la Constitution.
Le démocrate Henri J. Barkey assure dans le Los Angeles Times que les attentats d’Istanbul ne briseront pas les liens entre la Turquie et l’Occident. Il donne une lecture idéologique de ces événements fort éloignée des éléments de l’enquête. Pour lui, ces attentats ont été commis par Al Qaïda en choisissant des cibles mal défendues. L’ennemi, c’est bien connu, est omni-présent, ce qui justifie le déploiement global des troupes US, et il est lâche, ce qui explique qu’il soit l’ennemi. Avec la même bonne conscience, le républicain Rob Sobhani préconise dans le Washington Times un rapprochement des États-Unis avec l’Azerbaïdjan. Certes l’élection du président Aliyev a été contestée, mais quoi qu’il en soit il convient de négocier avec lui pour faire avancer les projets d’exploitation des hydrocarbures du bassin de la Caspienne.
Le philosophe Régis Debray plaide dans Le Monde pour une ONU libre de toute influence états-unienne. Tout doit être fait selon lui pour relativiser le poids de Washington au Conseil de sécurité et dans le financement de l’Organisation. En outre, il faut déménager le siège de New York, n’importe où dans le monde, même de manière itinérante, pourvu que ce ne soit plus sur le sol états-unien. Enfin, dans l’International Herald Tribune, les directeurs de l’OMS et du programme alimentaire mondial, Lee Jong-wook et James Morris se réjouissent de l’aide financière mondiale à la lutte contre le sida. Mais ils rappellent que cette maladie touche surtout les populations les plus pauvres et que, dans ces conditions, il ne peut y avoir de soin efficaces sans aide alimentaire préalable.
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