Le Groupe opérationnel d’urgence, émanation du Comité interministériel sur l’Aide humanitaire d’urgence, créé très récemment par le Premier Ministre à l’initiative du Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, Renaud Muselier, s’est réuni le 29 décembre 2003 au Quai d’Orsay. Pour la première fois, et compte tenu de l’ampleur de la catastrophe, cette réunion a été élargie à des représentants d’ONG, de collectivités locales et d’entreprises.

Le groupe a tout d’abord fait le point sur la situation humanitaire [1], trois jours après le séisme meurtrier qui a frappé la région de Bam à 1.000 km au sud-est de Téhéran.

Un premier bilan de l’effort de la France a été dressé

 Dès l’annonce de l’appel à l’aide internationale lancé par les autorités iraniennes, le Ministère des Affaires Etrangères a, dans l’urgence et en concertation avec notre Ambassade à Téhéran, organisé l’affrètement de deux avions, l’un militaire, l’autre civil, pour assurer le transport des personnels des sapeurs-pompiers, des éléments militaires de la Sécurité civile et un hôpital de campagne (ESCRIM, Elément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale). Le Ministère de la Défense a mis à disposition la base militaire d’Istres d’où les deux appareils sont partis le 27 décembre, pour Kerman puis Bam.

 L’hôpital de campagne est pleinement opérationnel depuis aujourd’hui, lundi 29 décembre. Il a été déployé sur le site de l’hôpital Aflatounian de Bam, détruit par le séisme. Il permet d’accueillir en même temps 100 à 150 patients et dispose en outre d’une petite capacité en chirurgie lourde. Le personnel (médecins et infirmiers) est composé d’une soixantaine de personnes.

 L’Ambassade de France en Iran a mis en place deux cellules de coordination de crise : L’une à Téhéran, chargée principalement de l’accueil des différentes aides françaises, l’autre à Bam même, en charge du contact avec les autorités locales iraniennes responsables des secours.

 Les ONG et les Entreprises ont fait part, en ce qui les concernent, des actions qu’elles avaient entreprises.

Dans les 48 prochaines heures, trois autres avions partiront de notre pays

 Un appareil affrété par l’Etat, dès demain matin 30/12. Il contiendra les dons alimentaires de la Fondation Carrefour (15 tonnes), qui par ailleurs a acheminé 114 générateurs d’électricité, des dons du Secours Islamique ainsi que des consommables médicaux à destination de l’hôpital de campagne.

 Deux appareils affrétés à l’initiative de Médecins du Monde et de la Croix Rouge Française, respectivement dans la soirée du 30/12 et le 31/12.

Source : ministère français des Affaires étrangères

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Le point sur la situation humanitaire en Iran.

Une réunion consacrée à l’Iran, du Groupe opérationnel d’urgence , émanation du Comité interministériel sur l’Aide humanitaire d’urgence, créé par la circulaire du Premier Ministre du 1eraoût 2003, s’est tenue le 29 décembre au Ministère des Affaires étrangères. Elle a, pour la première fois, été élargie à des représentants d’ ONG, de collectivités locales et d’entreprises.
Le groupe a fait le point sur la situation humanitaire trois jours après le séisme meurtrier qui a frappé la région de Bam à 1.000 km au sud-est de Téhéran. A ce jour, le bilan fait état de plus de 20.000 morts et d’environ 50.000 blessés (près de 400 ont déjà succombé à leurs blessures).

Dès l’annonce de l’appel à l’aide internationale lancé par les autorités iraniennes, le Ministère des Affaires Etrangères (Délégation à l’action humanitaire) a, dans l’urgence et en concertation avec notre Ambassade à Téhéran, organisé l’affrètement de deux avions, l’un militaire, l’autre civil, pour assurer le transport des personnels des sapeurs-pompiers , des éléments militaires de la Sécurité civile et un hôpital de campagne (ESCRIM, Elément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale). Le Ministère de la Défense a mis à disposition la base militaire d’Istres d’où les deux appareils sont partis le 27 décembre, pour Kerman puis Bam.

L’hôpital de campagne est pleinement opérationnel depuis le lundi 29 décembre. Il a été déployé sur le site de l’hôpital Aflatounian de Bam, détruit par le séisme. Il permet d’accueillir simultanément 100 à 150 patients et dispose en outre d’une petite capacité en chirurgie lourde. Le personnel (médecins et infirmiers) est composé d’une soixantaine de personnes dont un certain nombre de femmes pour le traitement des patientes.
Sur place, notre Ambassade à Téhéran a reçu le renfort d’un officier de la Sécurité civile chargé de l’assister dans la supervision du travail du détachement français. Elle a également ouvert une cellule de crise à Bam même, autour du Premier Conseiller de l’ambassade.

Un troisième avion partira mardi 30 décembre à 6 h du matin. Il contiendra les dons alimentaires de la Fondation Carrefour (15 tonnes), qui par ailleurs a acheminé 114 générateurs d’électricité, des dons du Secours Islamique ainsi que des consommables médicaux à destination de l’hôpital de campagne.

De son côté, la Croix-Rouge Française a fait savoir qu’elle s’est fondue dans un dispositif international (FICR) composé de sept à huit sociétés nationales. L’aide apportée consiste en un hôpital de campagne et deux unités de traitement d’eau. La Croix-Rouge Française, en liaison avec Véolia Enviornnement , enverra mercredi 31 décembre un avion contenant 40 tonnes de matériel de potabilisation de l’eau (capacité de 600.000 litres par jour) ainsi que des générateurs électriques. Une équipe de cinq techniciens de l’eau accompagneront cet avion.
Le CICR apporte un appui au dispositif de la Fédération à partir de ses moyens et personnels pré-positionnés pour l’Irak à Amman et Kermanshah et organise un convoi de 38 tonnes de matériel médico-chirurgical .
Médecins du Monde fera partir mardi 30 décembre au soir, 20 tonnes de fret par avion spécial.

Le Secours Islamique a réorienté vers l’Iran des stocks initialement destinés à l’Irak (couvertures, chauffages) et tient prêts en France des consommables médicaux, vêtements et couvertures pour emport immédiat.
Secouristes Sans Frontières a envoyé une équipe de quinze sauveteurs assistés d’un poste médical avancé. Les opérations de sauvetage étant closes depuis hier, l’équipe de SSF a été envoyé dans un village qui n’avait encore reçu aucun secours. Quinze villages ont été gravement touchés dans la périphérie de Bam et ont reçu à ce jour très peu de secours.

Le Secours Catholique a dépêché sur place une mission d’évaluation des besoins qui sera suivie de l’envoi d’une équipe opérationnelle.

La Chaîne de l’Espoir enverra mardin 30 décembre un médecin iranien dans la perspective d’une coopération avec l’Hôpital Sina à Téhéran qui a déjà accueilli 2.000 blessés de Bam. Deux services de cardiologie (Salpêtrière) et d’orthopédie (Robert Debré) ont déjà donné un accord de principe pour accueillir des rapatriés sanitaires.
Action Contre la Faim enverra une équipe dans les jours à venir.
Handicap Internationalréalisera une mission d’évaluation fin janvier en vue d’opérations d’appareillage et de soins en faveur des personnes handicapées.

La Ville de Paris a proposé son aide technique pour la reconstruction.