S’appuyant sur un rapport ancien de l’Attorney general, Lord Goldsmith, les services juridiques du Premier ministre britannique l’ont mis en garde sur les conséquences désastreuses d’une éventuelle reconnaissance officielle du mal fondé de la guerre contre l’Irak. En effet, à la différence des États-Unis, le Royaume-Uni est signataire du Traité instituant la Cour pénale internationale. Tony Blair pourrait donc avoir à répondre personnellement de l’usage illégal de la force et chaque soldat britannique engagé sur le terrain pourrait être poursuivi en complicité de crime de guerre. Pour fuir la justice internationale, le Premier ministre est donc contraint de réaffirmer en permanence que le Royaume-Uni devait faire face à une menace irakienne imminente, même s’il est désormais bien incapable de dire laquelle.