Chers amis,

Avant tout, je voudrais remercier tous ceux qui se sont réunis dans cette salle et sont prêts au travail conjoint. Et, certes, je voudrais remercier aujourd’hui chacun qui est prêt à me soutenir aux futures élections du Président de la Russie.

On me pose souvent la question : vais-je faire ma campagne électorale, et si oui, comment.

Je suis persuadé que le chef de l’état en fonction ne doit pas faire sa propre publicité - il fallait le faire pendant ses quatre ans : organiser des meetings, inventer toute sorte de contes de fée, beaux, mais éloignés de notre vie réelle. Cependant, je crois que je dois simplement rendre compte à mes électeurs et au pays tout entier de ce qui a été fait pendant les quatre dernières années, et rapporter aux gens ce que j’entends faire au cours des quatre prochaines années, si le 14 mars, les citoyens de la Russie me font confiance.

C’est de cela - du travail déjà fait et de mes projets d’avenir - que je voudrais parler aujourd’hui.

"Le pouvoir a dû en fait déblayer constamment les amas courants..."

Mais avant de dire ce qui a été fait, rappelons-nous, dans quel état se trouvait le pays à la fin de 1999 - au début de l’an 2000, et quelles causes, quels faits ont influé sur cet état.

Le passage à la démocratie et à l’économie de marché au début des années 90 a été de manière la plus active et résolue soutenu par les citoyens de la Russie, qui ont fait le choix définitif et, je veux le souligner encore une fois, irrévocable, en faveur de la liberté. C’était une réalisation immense et réelle du peuple russe, je pense, une des plus grandes réalisations de notre pays au XXe siècle.

Mais quel prix avons-nous été obligés de payer ? Les processus destructeurs de l’état lors de la débâcle de l’Union Soviétique s’en sont pris - et l’on pouvait et devait le prévoir - à la Fédération de Russie elle-même.

Les spéculations politiques sur l’aspiration naturelle des gens à la démocratie, les erreurs graves lors de la tenue des réformes économiques et sociales ont provoqué alors de très graves conséquences. De fait, un tiers de la population du pays se sont troués sous le seuil de la pauvreté. Ceci dit, les retards de plusieurs mois dans le paiement des pensions retraite, des allocations, des salaires sont devenus un phénomène de masse. Les gens étaient effrayés par le défaut de paiement, par la brusque perte de tous leurs dépôts et de toutes leurs économies, ne croyaient déjà plus que l’état puisse s’acquitter même de ses obligations sociales au minimum.

Le pays était ébranlé par les grèves des mineurs, des enseignants, des autres travailleurs de la sphère budgétaire. Les taux des impôts grimpaient sans cesse, et la politique fiscale en général visait une élémentaire survie.

La majorité des grandes banques, comme nous le savons, ont fait faillite, et après la crise de 98, le système des crédits était pratiquement paralysé.

Qui plus est, le pays est tombé dans la dépendance humiliante des organisations financières internationales et de toute sorte des spéculateurs financiers internationaux. Pensez donc : par rapport au PIB, la dette extérieure de la Russie à la fin de 99 faisait presque 90 %.

Toutes ces circonstances, plus le défaut de paiement récemment vécu ne permettaient pas d’oublier l’éventualité réelle de nouveaux troubles économiques.

La situation s’aggravait par le fait que, vers ce temps, la Russie a dans un grand degré perdu ses positions indépendantes dans l’arène extérieure. Et les forces au monde qui continuaient de vivre des stéréotypes de "la guerre froide" et qui, malgré les paroles "alléchantes", continuaient de considérer la Russie comme leur adversaire politique, - soutenaient par tous les moyens tout ce qui pouvait pour un maximum de temps conserver l’état pareil de notre pays.

La situation dans le domaine de politique intérieure se développait de manière non moins dramatique. La Constitution du pays et les lois fédérales ont perdu dans beaucoup de régions la qualité des actes de force juridique supérieure. Les parlements régionaux adoptaient des lois qui contredisaient les principes constitutionnels et les normes fédérales. Les actes fédéraux étaient souvent utilisés de manière sélective, comme on dit, au choix de l’intéressé. Et cette "concurrence" a eu pour conséquence inévitable l’arbitraire des autorités, dont les gens ne faisaient que souffrir.

La lutte pour les régimes financiers et économiques "spécifiques" était le sujet permanent du marchandage des régions avec le centre fédéral. Finalement, certaines régions se sont retrouvées de fait en-dehors du système uni juridique et financier et fiscal de l’état, ont arrêté de payer les impôts au budget fédéral, exigeaient la création de leurs propres soi-disant réserves monétaires et de devises, de leurs propres systèmes énergétiques, douaniers, des unités monétaires régionales.

Comme résultat - inégalité économique des régions et, comme suite, inégalité économique des citoyens. Et cela devenait une norme. On détruisait le marché uni des marchandises et des services qui venait de naître.

Les processus séparatistes, qui ont mûri en Russie pendant plusieurs années, ne recevaient pas de réponse adéquate de la part des autorités, mais étaient activement soutenus par les organisations internationales extrémistes et, finalement, ont dégénéré au Caucase du Nord en sa forme la plus dangereuse - le terrorisme. Il s’y agit, avant tout, bien sûr, de la Tchétchénie.

Après la signature des accords de Khasavyourt, dont le résultat a été l’abandon à leur propre sort de la Tchétchénie et de tout le peuple tchétchènes, d’aucuns auraient pu croire que le cauchemar de la guerre civile a fini. Que nenni.

Sentant notre faiblesse, comprenant toute la désinvolture du pouvoir et l’état moral déplorable de la société, en été 99, plusieurs bandes terroristes internationales sont allées plus loin, comme il fallait s’y attendre. Elles sont devenues tellement impertinentes qu’elles ont attaqué le Daguestan, l’ont agressé pour séparer de la Russie et faire entraîner dans la zone de leur influence criminelle nos territoires supplémentaires.

Je pense que nul besoin n’est d’expliquer, combien c’était dangereux pour le Caucase, pour la Russie en général - surtout compte tenu de la compacticité traditionnelle des peuples du Sud de la Russie et de certains territoires contigus du Sud de la Russie : il suffit de voir la tragédie de la débâcle de la Yougoslavie pour faire toutes les conclusions nécessaires.

Je noterai que la Russie a toujours été une formation étatique assez compliquée, exigeait qu’on la traite avec délicatesse, je dirais, professionnellement. Mais, malheureusement, à la fin des années 90, et il faut le reconnaître, sous les coups des facteurs négatifs susdits, elle a commencé à perdre les principaux indices d’un état unique.

C’était ce que nous avons affronté, et dans quelles conditions nous devions parallèlement résoudre les problèmes quotidiens hyper-aigus et travailler pour jeter de nouvelles tendances de la croissance à long terme. Le pouvoir a dû en fait déblayer constamment les amas courants, défendre l’intégrité du pays dans la lutte contre le séparatisme et le terrorisme international, tout en jetant les bases de notre avenir.

Et aujourd’hui, je suis tout simplement obligé de dire quelques mots de reconnaissance à tous ceux qui, dans cette situation difficile, ont su défendre les acquis démocratiques du peuple, qui n’ont pas perdu pied dans les conditions de vie et la situation gravissimes et, par son travail, ont aidé le pays à reprendre pied.

Nous sommes aussi obligés de nous rappeler et de garder dans notre mémoire ceux qui, dans les conditions où l’état n’était pas de fait prêt à garantir la sécurité de ses citoyens et à défendre son intégrité territoriale, ont accompli jusqu’au bout leur devoir envers la Patrie ; accompli, comme, malheureusement, cela a été plus d’une fois le cas dans l’histoire de notre pays, au prix de leur propre vie.

"Quatre ans d’un travail intense et compliqué"

Depuis, quatre ans ont passé, quatre ans d’un travail intense et compliqué. Certes, on aurait aimé obtenir plus que les résultats que nous avons aujourd’hui, mais on a tout de même fait pas mal.

Avant tout, dans le pays est rétabli l’ordre constitutionnel, est renforcée et, en fait, refaite à nouveau, la verticale du pouvoir exécutif fédéral. Le parlement russe est devenu un organe législatif qui travaille professionnellement. On a rétabli l’espace juridique unique du pays.

On a coupé court aux dangereux processus de la dégradation du pouvoir d’état, de l’affaiblissement de l’armée, de la destruction des organes de maintien de l’ordre, d’autres structures de force. Le système de la justice est en refonte cardinale.

La situation économique a aussi radicalement changé : la croissance du PIB depuis 99 a fait presque 30 % - 29,9 ; le niveau de l’inflation a baissé de trois fois ; plus besoin d’augmenter au-delà du raisonnable le taux d’imposition pour couvrir les besoins minima de l’état ; et, en résultat, voilà la deuxième année de suite déjà que les compagnies moyennes augmentent leurs rythmes de production. Il y a aujourd’hui dans le pays plusieurs milliers d’entreprises qui travaillent efficacement. Sur le marché commencent à prendre le dessus ceux qui travaillent plus efficacement, et pas ceux qui gagnent aux avantages et préférences économiquement infondés.

Cela veut dire que, difficilement, lentement, il est vrai, mais les transformations structurelles ont tout de même commencé. Ils se manifestent dans l’augmentation des investissements dans le capital de base et, ce qui est très important, dans le développement du marché intérieur, dans la croissance de la consommation intérieure.

J’estime une des réalisations fondamentales de ces dernières années l’indépendance financière et la stabilité du taux de change de la monnaie nationale - le rouble, qu’on a recouvrées.

Le problème du paiement de la dette extérieure est pratiquement résolu. L’an dernier, comme dans les années précédentes, nous avons exécuté toutes nos obligations financières. Rien qu’en 2003, nous avons payé 17 milliards de dollars, et le pays ne l’a même pas senti. Au total, au cours de ces années, la Russie a remboursé en dette extérieure, intérêts compris, 50 milliards de dollars.

Et dans le même temps, les réserves métalliques et de devises de la BC ont atteint un niveau record dans toute l’histoire du pays, y compris sa période soviétique - plus de 84 milliards de dollars.

Nous avons augmenté de plusieurs fois l’attrait d’investissement de la Russie, et la confirmation directe en a été l’attribution à la Russie du rating d’investissement.

Ces avancements pour le moment modestes, mais tout de même évidents et positifs dans l’économie ont permis de faire les premiers pas dans la solution des problèmes sociaux et le renforcement du niveau de vie de nos citoyens.

Dans certains secteurs productifs et dans certaines régions, nous nous heurtons encore aux retards du paiement des salaires, mais ce problème n’a déjà plus le caractère global comme avant : oubliés les non-paiements chroniques des pensions et des allocations ; le plancher des salaires a été augmenté quatre fois en 3 ans ; le pays ne connaît plus de grèves en tant que phénomène de masse.

Depuis l’an 2000, a été obtenue la dynamique positive de tous les principaux indices sociaux. Je sais, le Gouvernement ne sait toujours pas prévenir la croissance des prix économiquement infondée, mais tout de même, les revenus des citoyens croissent en anticipation. Et c’est confirmé par les chiffres qui sont connus, mais que je citerai ici encore une fois, ceci dit, les chiffres, déduction faite de l’inflation, je veux le souligner, autrement dit, compte tenu de la croissance es prix, des oscillations de la monnaie et d’autres facteurs.

Ainsi, le montant moyen des pensions retraite en chiffres réels a augmenté depuis 99 de presque 90 %. Les revenus réels de la population ont augmenté pour la même période d’une fois et demie. Les salaires réels, d’année en année, augmentent de manière consécutive : depuis 99, ils ont presque doublé. Je le répète, il s’agit de la croissance des revenus réels - les chiffres nominaux, c’est-à-dire absolus, sont, certes, bien plus élevés.

Le chômage a été sensiblement réduit, de presque un tiers. Le nombre de gens aux revenus en-dessous du minimum vital est chez nous encore trop élevé, mais a aussi été redut d’un tiers.

L’essentiel que je voudrais souligner aujourd’hui, - l’incertitude des perspectives quitte notre vie, la quittent l’indéfini et l’impossibilité de bâtir des projets à long terme. La société, enfin, comme il semble, a surmonté la peur des conséquences douloureuses des réformes.

Cependant, il ne faut pas oublier autre chose non plus : parallèlement, augmentent les justes exigences des gens envers l’efficacité du travail étatique, augmentent leurs demandes du niveau et de la qualité de la vie.

Je voudrais souligner ici : malgré toute l’échelle des changements, nous ne venons que créer l’aire de départ pour un tournant résolu dans le développement économique du pays, le tournant qui mène à la qualité de la vie, comparable à celle des pays développés, et à travers elle déjà - au prestige et à l’influence de la Russie qui seront dignes et de notre histoire millénaire, et de nos ressources intellectuelles, et de nos capacités pour une participation à part entière dans le partage du travail international.

"Toutes nos actions ont pour but principal l’augmentation de la qualité de la vie des gens"

Chers collègues,

Je viens de citer ce que nous avons réussi à faire. Mais avons-nous fait tout ce qu’on a pu ? Bien sûr que non. Et pouvons-nous être satisfaits des résultats notre travail ? Non, nous ne le pouvons pas.

Toutes nos actions ont pour but principal l’augmentation de la qualité de la vie des gens. Mais l’amélioration fondamentale ne viendra que quand notre économie deviendra aussi puissante qu’elle ne dépendra plus de manière critique ni des facteurs économiques extérieurs, ni des résultats des nouvelles élections au parlement ou au poste du chef de l’état.

Cependant, aujourd’hui, les rythmes de la croissance de l’économie russe sont hauts, mais encore insuffisants. L’appareil étatique - et dans le sens de ses fonctions, et dans la partie de la qualification de ses employés - est peu efficace. La structure de l’économie est encore peu équilibrée. Les obligations sociales ne sont toujours pas ciblées.

Il faut aussi reconnaître que certains voisins proches de la Russie et les pays de l’Europe de l’Est ont fait des transformations plus vite et plus résolument, ceci dit, beaucoup de ce qui a été accumulé par les experts russes dans la réforme du système des retraites, de la sphère du logement et des services collectifs, de la santé, de la construction de logements et dans d’autres domaines, les autres pays n’ont pas fait que le discuter, mais mis en pratique.

Notre économie conserve jusqu’à présent son évidente orientation sur les matières premières. Certes, les richesses naturelles constituent l’avantage concurrentiel de la Russie, et il ne faut pas en être gêné. Mais notre avantage non moins important, mais sensiblement plus grand - c’est le haut potentiel intellectuel de la nation. Et il doit être utilisé pour l’avancement de l’économie russe dans les domaines hautement profitables des hautes technologies.

Le marché des services se forme chez nous difficilement et lentement. Mais l’apport de ce marché dans les pays développés est essentiel dans la croissance du PIB. Chez nous, au contraire, on conserve toujours le monopole de l’état à l’octroi des services dans les sphères importantes pour les citoyens, comme le SM et certains autres. Comme résultat, la qualité des prestations est basse, leurs tarifs augmentent, et, avec eux, augmente le mécontentement des citoyens. L’homme paie en fait deux fois, ou même trois : d’abord son impôt, puis la prestation, puis encore - le bakchich.

La présence excessive de l’état dans l’économie a pour conséquence plusieurs autres facteurs négatifs. Avant tout, les fonctionnaires, au nom de l’état, continuent d’assumer plusieurs fonctions non demandées et inutiles pour le contribuable - d’autorisation, de licences, de contrôle. Et le résultat en est l’étouffement de l’initiative d’affaires, la corruption, le trafic d’influence. Je ne peux ne pas noter encore une fois que l’efficacité de l’appareil étatique laisse encore à désirer. Beaucoup d’initiatives raisonnables sont noyées dans le bla-bla, traînées aux oubliettes, perdues dans la vase bureaucratique du formalisme et de l’incompétence.

Un problème à part - l’arbitraire administratif du système de maintien de l’ordre. Ici aussi est maintenue la base pour les actions soi-disant non procédurales, autrement dit non prévues par la loi, des collaborateurs de divers organes et services.

Mais les citoyens ne sont pas l’objet de l’influence de la machine punitive. L’état, y compris ses structures de force, devra avant tout travailler pour ses citoyens, défendre leurs droits, intérêts, propriété, sans parler déjà de la défense de leur sécurité et de leur vie même.

Aujourd’hui, c’est bien le moment de rappeler : les bandits qui, il y a 2 ou 3 ans encore, opéraient au Caucase du Nord, ne se sont simplement pas attendus à une si rapide croissance de la combativité de nos forces armées et des unités spéciales antiterroristes, ne se sont pas attendus à cette consolidation de la société pour défendre les bases fondamentales de notre état et, malgré maintes déclarations vantardes, ont essuyé un fiasco complet et une défaite complète au combat ouvert. Et aujourd’hui, à l’aide des attentats contre les civils, contre la population paisible, ils cherchent à semer la panique, la peur, la méfiance envers les autorités, pour ébranler ainsi la volonté du peuple de la Russie dans la lutte pour le renforcement de la démocratie, de la liberté et de l’intégrité territoriale de notre pays.

Le SFS, le MI, les autres structures de force devront continuer leur travail systématique de liquidation du réseau terroriste. Et il faut prêter une attention particulière à l’efficacité du travail opérationnel, à la mise au point de la tactique capable de prévenir la menace des attentats.

Reprenant les autres problèmes courants, je dois dire que les transformations dans la sphère sociale avancent extrêmement lentement. Le fait de faire traîner les réformes de la protection de la santé, de l’enseignement ne nous permet toujours pas de garantir pleinement la qualité appropriée de ces prestations, et une grande partie des flux financiers de ces secteurs reste à l’ombre. Nous n’avons toujours pas de système développé de la sécurité médicale. Le marché des services médicaux ne connaît pas de concurrence.

Concernant l’enseignement, c’est actuellement le plus gros article des frais du budget de l’état. La qualité est haute, traditionnellement haute, mais elle baisse, et il faut le reconnaître aussi. Il y a plusieurs raisons à cela, y compris l’apparition d’un grand nombre d’écoles supérieures dont la qualité ne répond pas aux normes appropriées, et où l’on peut entrer facilement avec les notes basses. La majorité écrasante des promus des écoles supérieures ne va pas exercer leur métier. Ce qui veut dire que l’état ne s’en occupe pas de faÑxon ciblée, et qu’une grande partie des moyens budgétaires est dépensée pour rien.

Le problème de logement exige une attention particulière. Son absence ou sa mauvaise qualité mènent à plusieurs conséquences négatives. Ce sont la baisse de l’activité au travail, et la mauvaise santé des gens, et le bas taux de nativité, et les autres facteurs négatifs.

Tous ces problèmes exigent leur mise au point ultérieure. Et il faudra les régler sans tarder, sous très peu.

"Où et comment chercher de nouvelles sources de la croissance ?"

Naturellement, la question se pose : où donc et comment chercher de nouvelles sources de la croissance ? Avant tout, dans les nouvelles approches au développement du pays, dans la consolidation de la société et du pouvoir, dans leur plus grande confiance réciproque et les recherches communes du règlement des grandes tâches nationales.

L’économie russe doit fermement occuper une place digne sur les marchés mondiaux, et pour cela, il faut, avant tout, développer activement notre marché national.

Il faut rapidement moderniser les industries obsolètes et créer celles qui consolideraient la compétitivité du pays.

Il faut arrêter le gâchis des ressources naturelles nationales et mettre de l’ordre dans leur utilisation. Et il faut le faire sur une base juridique systématisée - à travers une législation des eaux et des forêts renouvelée, les actes de l’utilisation des sous-sols.

Il nous faut des conditions transparentes de l’accès aux ressources naturelles et un paiement juste pour leur utilisation. Au lieu des pseudo-appels d’offres en vigueur actuellement, où la condition essentielle de la victoire est la proximité des entrepreneurs des organes du pouvoir, il faut mettre en pratique les ventes aux enchères. Et le système d’autorisations administratives doit être remplacé par les traités de droit civil pleinement efficaces qui définissent nettement les droits et les obligations de l’état et du business.

Il faut mener à sa fin la modernisation du transport ferroviaire, du secteur de l’énergie électrique, du logement et services collectifs.

Il nous faut enfin terminer la réforme fiscale commencée. Et, avant tout, résoudre le problème da la baisse de l’impôt social unique, simplifier la gestion fiscale. Mettre de l’ordre dans les impôts patrimoniaux, les problèmes de l’imposition des surbénéfices de l’exportation des matières premières dans les conditions des hauts prix mondiaux.

Après avoir obtenu la baisse du joug fiscal total, notre système des impôts devra enfin recouvrer la stabilité tant attendue. Et on a dans les plus brefs délais déjà à la coordonner avec les relations interbudgétaires, avec les processus en cours de la répartition des pouvoirs entre les niveaux des autorités.

On a besoin de résoudre la tâche de la convertibilité intégrale du rouble, d’autant plus que la confiance envers la monnaie nationale augmente.

Nous devons développer le système financier du pays afin que les entreprises et les citoyens puissent enfin jouir des avantages du marché développé des prestations financières.

La politique de la stimulation de l’épargne retraite des citoyens doit devenir un élément de développement et de renforcement du système financier. Les gens ont déjà la compréhension de ce que le montant des pensions retraite va dépendre de l’apport de leur propre travail, et que chaque citoyen a la possibilité de gérer son épargne retraite.

Ceci dit, l’état doit non seulement garantir cette épargne, mais aider à son augmentation. Donc, la tâche consiste à créer les mécanismes de stimulation financière des citoyens dans l’assurance des pensions retraite. Je voudrais souligner : ce problème est extrêmement grave, et nous allons y travailler de manière minutieuse et réfléchie.

Comme je l’ai déjà dit, notre tâche importantissime est de régler le problème de logement. La pratique mondiale connaît plusieurs moyens de son règlement. Un des plus prometteurs est le crédit d’hypothèque. Un autre - bail à long terme. Nous n’avons pas le droit d’oublier les besoins de ceux qui jouissent de logements sociaux. Les maintenir en l’état normal est l’obligation du pouvoir.

Je m’arrêterai spécialement à l’hypothèque. Même dans les pays des plus développés, l’achat du logement au prix comptant est peu réel. On achète d’habitude le logement à crédit remboursable sur 10 ou 20 ans. Nous avons aussi cette possibilité, mais le prix du crédit et les conditions de son octroi sont tels qu’il reste encore inaccessible à la majorité des citoyens. On a besoin d’un ensemble de lois qui "lance" le marché de logement accessible.

Il est inadmissible de laisser traîner le règlement de ces problèmes. Le Gouvernement devra présenter cet ensemble à la session de printemps déjà.

"Seul un homme libre est capable de garantir la prospérité de l’état"

Chers amis,

Nous sommes obligés de terminer le programme de nos transformations politiques. A ce propos, je veux souligner : nos actions dans ce sens seront aussi consécutives que tout ce que nous avons fait pour la stabilisation dans le pays ces dernières années.

Avant tout, nous mettrons en pratique la réforme des relations fédérales. Nous terminerons dans les années à venir déjà, les transformations clé qui vont maintenant au niveau des autorités locales. Et chaque citoyen va non seulement connaître, mais aura la possibilité d’exiger réellement le niveau et la qualité des prestations que doivent lui offrir les niveaux concrets du pouvoir. Et, certes, il va influer directement sur la prise des décisions qui le concernent. C’est ainsi qu’est construit l’ensemble des lois qui est adopté ou est en cours d’adoption par le parlement. Pour ce faire, sous peu déjà, il faudra terminer la création de la base juridique, formaliser législativement les principes des relations interbudgétaires.

Nous allons, de manière consécutive, consolider notre système politique tant au niveau fédéral que dans les régions. Je suis persuadé que pour l’avancement du développement de l’état et de la société, nous avons absolument besoin de la concurrence politique civilisée. Et elle devra s’appuyer dans ce travail sur les influents, importants partis politiques, les partis qui jouissent du prestige et de la confiance des citoyens de notre pays.

Nous devons continuer le travail de la formation dans le pays d’une société civile à part entière, efficace. Je noterai surtout : elle est impensable sans les médias réellement libres et responsables. Mais cette liberté et cette responsabilité doit s’appuyer sur une base nécessaire juridique et économique, dont la création est l’obligation de l’état.

Je suis persuadé que seule une société civile développée peut garantir les libertés démocratiques, les droits de l’homme et du citoyen inébranlables. Et finalement, seul un homme libre est capable de garantir la croissance de l’économie, de la prospérité de l’état. Bref, c’est "l’alpha et l’oméga" du succès économique et de la croissance économique.

Je soulignerai une fois de plus : les libertés et les droits des citoyens constituent la valeur suprême qui définit le sens et le contenu du travail étatique.

Et une dernière chose. Nous terminerons obligatoirement les transformations en cours du système judiciaire et des organes de maintien de l’ordre. Je crois que cette piste est d’une importance de principe, décisive pour le devenir de la réelle démocratie dans le pays, pour assurer les droits et les garanties constitutionnelles des citoyens.

En conclusion, je voudrais dire : les événements du début des années 90 ont fait naître chez nos gens d’énormes espoirs et aspirations. La soif des changements a provoqué les transformations fondamentales et dramatiques de tout notre mode de vie. Parfois on croyait que les troubles ne seront jamais finis. Aujourd’hui, nous sentons : le temps de l’incertitude et des attentes anxieuses est révolu.

Une nouvelle période est venue - celle du travail à la création des conditions pour passer à une qualité de la vie foncièrement meilleure. Cette tâche est compliquée. Elle exigera de la volonté politique et un dialogue honnête du pouvoir et de la société, nos efforts conjoints constants.

On se demande : pourrons-nous accomplir ce travail ?

Les résultats des dernières années permettent pleinement de dire : oui - c’est de nos forces.

Et nous le ferons, nous le ferons obligatoirement.