Washington doit être reconnaissant au Japon pour son soutien à la politique étrangère des États-Unis les dernières années et surtout pour avoir aidé à stabiliser l’Irak en renonçant à 5 des 7,6 milliards de dollars de sa dette et en envoyant des troupes non combattantes sur le terrain.
Cela n’a pas été facile à faire accepter aux Japonais par Junichiro Koizumi car beaucoup estiment dans l’archipel que ce déploiement de troupes va à l’encontre de l’article 9 de la constitution " pacifiste " japonaise qui interdit au pays de disposer d’une armée conventionnelle, d’une marine et d’une aviation et d’utiliser la force dans ses relations étrangères. Cette question divise encore le Japon et il est temps d’y mettre fin. Cet Article aurait dû être supprimé dès le retour à la souveraineté du Japon en 1952.
Cet article va, en effet, à l’encontre du droit international qui prévoit que tous les membres de l’ONU doivent être égaux et avoir le droit de se défendre contre une agression. Le Japon a commencé à s’attaquer à ces restrictions en construisant la " force d’autodéfense " qui aide les États-Unis à sécuriser le Pacifique. Les forces continuent de se développer, mais il n’existe pas de risques que le Japon aille trop loin car Tokyo n’a pas l’intention de développer un programme nucléaire malgré les menaces chinoise et nord-coréenne. Il faut que les États-Unis montrent leur reconnaissance en faisant abolir l’article 9.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Allow Japan the Right to Deploy Troops », par Ernest W. Lefever, Los Angeles Times, 18 février 2004.