Un an après la guerre d’Irak, les protagonistes commencent à parler. Ils confirment par petites touches ce que nous avions toujours dit et que nos confrères commencent à découvrir. L’ancien secrétaire au Trésor, Paul O’Neil a publié la convocation qu’il avait reçu à une réunion du Conseil de sécurité nationale, le 1er février 2001, portant sur « le plan politico-militaire pour la crise dans l’Irak post-Saddam ». Le chroniqueur militaire Rowan Scarborough indique, dans son livre Rumsfeld’s War, que le président Bush a signé une directive secrète du Conseil de sécurité nationale donnant ordre d’attaquer l’Irak, le 16 février 2002. Ahmed Chalabi, du Congrès national irakien, a reconnu au Daily Telegraph avoir fourni de nombreux faux témoignages à propos du régime de Saddam Hussein pour pousser les États-Unis à l’action. Quant au général Jay Garner, premier gouverneur de l’Irak « libéré », il a indiqué au National Journal que le plan prévoyait une occupation prolongée du pays pour y maintenir des bases militaires comme aux Philippines.
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