Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, fils de l’ancien Premier ministre gaulliste, Michel Debré, et frère jumeau de Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur. Urologue de réputation internationale, il devint le chirurgien de François Mitterrand. Pouvant difficilement se passer de sa présence, ce dernier, dont l’état de santé empirait, le fit nommer ministre de la Coopération (1994-95). Très proche de Charles Pasqua, il soutint Edouard Balladur contre Jacques Chirac. Considéré comme proche de l’Opus Dei, il présente les Hutus comme porteurs d’une " foi catholique sincère et pure ". Il s’est violemment positionné contre les accords d’Arusha qui étaient, selon lui, " d’une stupidité à toute épreuve (...), une conjonction de bêtise et d’aveuglement ". Ceux qui y croyaient étaient " soit des utopistes, soit des hypocrites, soit des imbéciles — Rien n’interdisant d’être les trois à la fois ! " Dans son livre, Le Retour du Mwami, il dénonce ce qu’il considère comme une volonté hégémonique des Tutsis sur l’Afrique. Au cours de cette diatribe anti-tutsi, il commet d’étranges erreurs qui ne sont pas sans rappeler les théories du Hutu Power sur les " faux Hutus " (les opposants). Ainsi, il imagine qu’Agathe Uwilingiyimana, Premier ministre hutue issue de l’esprit d’Arusha, assassinée le premier jour du génocide, était tutsie. Il diffuse l’idée d’un double génocide : " Le nettoyage ethnique organisé par les Tutsis se révèle aussi brutal et organisé que le génocide perpétré par les Hutus ". Il qualifie les Tutsis de " nazis ".