Né le 25 juin 1938 à Neuilly, ancien élève de l’ENA (promotion " Montesquieu "). Élu député giscardien des Hautes-Alpes (1967-73), il fut nommé secrétaire d’État dans les gouvernements Messmer, Chirac et Barre (1973-77) et président du Parti républicain pour la région PACA. Surtout, il fut le directeur général de la Compagnie commerciale Sucres et Denrées (1982-87) (cf. RV 98/0375) et de la Comidex (1984-86). En 1988, il entra dans la carrière diplomatique, et fut nommé ambassadeur en Colombie (1988-91). Bien qu’il fût ancien ministre, et contrairement aux usages de la Fonction publique, François Mitterrand le nomma directeur des Affaires africaines et malgaches au ministère des Affaires étrangères (1991-92), puis ambassadeur au Mexique (1992-94). Il se trouve à Mexico alors qu’un officier de renseignement français, Joseph-Marie Cordoba-Montoya, était chef du bureau du président de la République, Salinas de Gortari. Il s’avérera que Cordoba-Montoya assurait la liaison entre le président et les cartels. En 1994, Paul Dijoud devient ministre d’État de la principauté de Monaco. Alors qu’on le présentait comme anti-chiraquien, Jacques Chirac le nomme, en janvier 1997, chargé de mission à l’Élysée pour l’Amérique latine, puis ambassadeur à Buenos-Aires. Recevant Paul Kagame, en janvier 1992, alors qu’il était directeur des Affaires africaines et malgaches, il menaça : " Si vous n’arrêtez pas le combat, vous ne retrouverez pas vos frères et vos familles, parce que tous auront été massacrés ! "