Né le 29 mars 1918 à Vienne (Isère), médecin. Membre du Service d’ordre légionnaire (SOL), il rompt avec Darnant, en 1943, et rejoint le maquis de la Chartreuse (près de Grenoble). À la Libération, il affirme avoir été agent de l’Organisation de la résistance armée (ORA) infiltré au SOL. Sous le nom de code de " Monsieur Leduc ", il devient le chef du réseau stay-behind " Arc-en-ciel ", installé par l’OTAN en France, dans le cadre de l’opération " Gladio ". Simultanément, il est chevalier de l’Ordre de Malte et ambassadeur de cet État souverain auprès du royaume du Maroc. Il conservera l’ensemble de ses fonctions secrètes et diplomatiques jusqu’à sa mort. Par ailleurs, il dirige les sociétés Le Bon sucre (1944-63) et A. Berger et Cie (1949-63). Très proche de François Mitterrand, il est le parrain de sa fille Mazarine et veille sur les secrets de famille, dont aucun ne sera révélé de son vivant. En 1981, il est nommé chargé de mission à la présidence de la République. Il suit particulièrement les dossiers liés au Liban, au Maroc, au Gabon et à la Corée du Nord. En 1985, il est mis fin à ses fonctions, de sorte qu’il puisse être conseiller international des avions Marcel Dassault (1985-86). Il reste néanmoins président du Comité des chasses présidentielles mais prend progressivement de la distance face à François Mitterrand. Il est retrouvé mort par balle le 7 avril 1994 dans son bureau du palais de l’Élysée. L’enquête judiciaire, écourtée, conclut au suicide.