S’exprimant en tant que président du Conseil européen, M. Bertie Ahern, premier ministre irlandais (Taoiseach), a prononcé ce jour (15 mars 2004) la déclaration ci-après, qui contient des propositions visant à lutter contre le terrorisme au lendemain des attentats commis à Madrid le 11 mars.
"Les attentats barbares et lâches perpétrés ce 11 mars nous ont rappelé de manière terrible la menace que fait peser sur notre société le terrorisme. Nous condamnons sans réserve les auteurs de ces attentats qui ont causé tant de destruction et coûté la vie à tant de personnes jeudi dernier. Les attentats de Madrid sont une attaque contre les valeurs mêmes sur lesquelles est fondée l’Union.
Il n’est absolument rien qui puisse justifier les actes de terrorisme. Ces actes désespérés ne détourneront pas l’Union européenne de la voie qu’elle s’est choisie, à savoir celle de la démocratie et de la justice. Nous sommes solidaires du peuple espagnol et nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes, dans le respect des dispositions de la Charte des Nations Unies.
La Stratégie européenne de sécurité, adoptée par le Conseil européen en décembre dernier, désignait le terrorisme comme l’une des principales menaces contre les intérêts de l’UE. La présidence irlandaise, en étroite collaboration avec la Commission et M. Solana, Secrétaire général/Haut Représentant, est déterminée à combattre la menace terroriste. Nous sommes résolus à accélérer la mise en œuvre des recommandations de la Stratégie européenne de sécurité concernant le terrorisme.
La présidence consultera ses partenaires et la Commission européenne en vue de proposer une série de mesures au Conseil européen des 25 et 26 mars. D’ici là, ces mesures seront élaborées par les représentants permanents puis examinées sans tarder par une session extraordinaire du Conseil "Justice et affaires intérieures", qui aura lieu dès le 19 mars, et lors de la session du Conseil "Affaires générales et relations extérieures" du 22 mars. Ces deux sessions prépareront le terrain pour que le Conseil européen puisse présenter des mesures visant à renforcer notre action en matière de lutte contre le terrorisme.
Clause de solidarité
En tant que président du Conseil européen, je m’emploierai à ce que les chefs d’État ou de gouvernement acceptent de prendre l’engagement politique d’assumer les obligations qui découlent de la clause de solidarité figurant dans le projet de constitution pour l’Europe. Les efforts que l’Union déploie pour combattre le terrorisme seront ainsi renforcés. Cette clause prévoit que les États membres se portent mutuellement assistance pour faire face aux nouvelles menaces que font peser des entités terroristes et non-étatiques sur les populations civiles et les institutions démocratiques de l’UE.
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