Le monde a connu deux menaces directes contre les élections démocratiques : les attentats de Madrid et la tentative d’assassinat du président taiwanais. Ces deux évènements ont eu lieu juste avant des élections et visaient à saper le processus démocratique. Les États-Unis sont la première cible du terrorisme et nous devons veiller à la poursuite de nos institutions même si des attentats tuent nos dirigeants. Il faut donc nous préparer aux pires scénarios :
 La perturbation des élections : Il faut mettre en place les moyens nécessaires à la réorganisation rapide d’élections au cas où elles auraient été perturbées. Les partis doivent être prêts à remplacer leurs candidats qui seraient morts ou dans l’incapacité de se présenter.
 La mort du président et du vice-président élus : Si elle a lieu avant le rassemblement du collège électoral, les partis doivent se tenir prêts à désigner de nouveaux candidats. Si leur mort survient après le rassemblement du collège électoral, le poste sera confié au président de la Chambre des représentants, au président du Sénat ou à un autre membre du cabinet.
 L’attaque le jour de l’investiture, il faut que le président sortant nomme les membres du cabinet proposés par le président et que le Congrès soit prêt à leur donner l’investiture avant midi. Ils ne devront pas assister à la cérémonie et se trouver à un autre endroit.
 La perturbation de l’action du Congrès ou de la présidence : les gouverneurs doivent pouvoir nommer des remplaçants aux parlementaires morts ou dans l’incapacité d’exercer leur activité. Il faut également changer le système de succession à la présidence de façon à ce qu’au moins une personne pouvant remplacer le président soit hors de Washington et qu’une disparition ne change pas le parti au pouvoir.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Ballot Box Needs Some Backup Against Terrorism » par John Fortier et Norman Ornstein, Los Angeles Times, 29 mars 2004.