Deux ans et sept mois après le 11 septembre, un jour où le Sénat et la Chambre des représentants auraient pu être frappés, nous laissant sans quorum nécessaire pendante des mois dans le pire des cas, la Chambre des représentants a finalement débattu d’une réforme constitutionnelle pour faire face à une telle situation. Malheureusement, le texte proposé a fait l’objet d’affrontements partisans.
La loi ne fait que permettre au président de convoquer des élections dans les 45 jours dans les districts vacants en cas de morts de plus de 100 représentants, mais elle ne prévoit rien au cas où ces représentants ne seraient pas morts, mais dans l’incapacité d’assurer leurs fonctions. Il n’y a pas non plus de solution transitoire prévue pendant la période des 45 jours avant les élections. Il ne resterait alors qu’au président à proclamer la loi martiale, et encore cette décision pourrait être prise non par le président élu, mais par son remplaçant s’il était lui même éliminé.
Dans le pire des cas, où des attaques simultanées pourraient frapper différentes villes des États-Unis dont une toucherait le Capitole tuant 350 des représentants. Il faudrait alors une réponse rapide et nous serions pourtant dans l’incapacité de mettre sur pieds des élections justes. La seule vraie alternative est donc la nomination de représentants intérimaires.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« Recipe For Sham Elections », par Norman Ornstein, Washington Post, 7 mai 2004.