Les écrits tentant d’examiner les responsabilités de l’ancien président et de son fils sont extrêmement rares, alors même que les questions africaines sont sous l’autorité directe de l’Élysée qui en a fait son " domaine réservé " depuis 1958.

Néanmoins, Pascal Krop a publié dès octobre 1994 un livre éclairant au titre évocateur : Le génocide franco-africain. Faut-il juger les Mitterrand ? (éd. J.-C. Lattès). Cet ouvrage présente notamment l’affairisme du conseiller Afrique du président, son propre fils. Il s’interroge sur le lien de cause à effet entre la nomination de Jean-Christophe à la cellule africaine de l’Élysée et le soudain essort de ses affaires personnelles en Afrique. Écrite sur le vif, la plus grande partie du livre traite plus des relations franco-africaines en général que sur la question rwandaise. Il s’ouvre sur la reprise d’une information diffusée par la Dépêche internationale des drogues, en date d’août 1994. Jean-Christophe Mitterrand et Jean-Pierre Habyharimana, le fils du président rwandais, auraient exploité des champs de cannabis. L’intervention des troupes françaises dans la forêt de Nyungwe aurait eu pour objectif de faire disparaître les traces de ces activités.