Comment les États-Unis peuvent-ils le mieux contribuer à la réforme démocratique du Moyen-Orient ? Cette question préoccupe Washington depuis le 11 septembre. La transformation démocratique du Moyen-Orient a été une des raisons de l’invasion de l’Irak et sera l’un des thèmes centraux du G8 en juin. Alors que les États-Unis et l’Europe soutiennent la démocratisation de la Pologne depuis une décennie, y a-t-il des leçons à retirer de cet exercice ?
La transformation de l’Europe centrale n’aurait pu se faire sans des personnalités d’opposition comme Vaclav Havel ou Lech Walesa. Si les États-Unis ne peuvent pas faire émerger de telles personnalités au Moyen-Orient, ils peuvent au moins créer les conditions permettant la naissance de tels dirigeants. C’est ce qu’ils ont fait dans les pays d’Europe centrale et orientale avec des programmes comme le Fulbright ou la création d’ONG. Une telle stratégie au Moyen-Orient encouragerait la réforme. Lors du prochain G8, les principales démocraties doivent s’accorder sur les moyens à mettre en œuvre dans ce domaine.
Il faut aussi s’appuyer sur les ressources de la région pour atteindre cet objectif. En Pologne, l’Église catholique a joué un rôle déterminant grâce au respect dont elle jouissait. Au Moyen-Orient aussi, il faut s’appuyer sur les dirigeants religieux. Il faut aussi soutenir le développement économique en libéralisant les économies. Il est préférable de passer par la Banque mondiale et le FMI. Il faut également que les États-Unis restent concentrés sur cette question sur le long terme.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Support Mideast reform », par Susan Braden et Michael Wyganowski, Washington Times, 26 avril 2004.