Une simulation d’attentat nucléaire a été conduite, le 4 mai à Bruxelles, avec le soutien logistique de l’OTAN par la NTI (Nuclear Threat Initiative, Initiative contre la menace nucléaire), une association co-présidée par l’ancien sénateur démocrate Sam Nunn et le patron de CNN Ted Turner. Le scénario coule de source : des agents d’Al Qaïda acquièrent de l’uranium hautement enrichi auprès de réacteurs de recherche civils, construisent un dispositif nucléaire artisanal et font détonner le tout près du quartier général de l’OTAN avec l’aide de leurs cellules dormantes, « virtuellement présentes dans toute l’Europe ». On dénombre 40 000 morts, 300 000 blessés, sans compter les victimes du nuage radioactif qui dériverait ensuite au-dessus de l’Europe. Pour cet exercice gentiment baptisé « Aurore noire », étaient notamment présents des ambassadeurs auprès de l’Union européenne, le haut représentant pour la politique étrangère de l’Union Européenne, Javier Solana, accompagné de son nouveau coordinateur anti-terroriste, Gijs De Vries, et le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer.