Comme des millions d’Américains, Sandy Banning soutient fortement le Serment d’Allégeance et, mère célibataire, elle encourage sa petite fille de neuf ans à participer à ce rituel quotidien dans son école élémentaire de Sacramento. Banning voit ce serment comme un succinct rappel des valeurs fondatrices de notre nation, ce n’est toutefois pas ce que pense le père de sa fille, Michaël Newdon, qui estime que l’expression « Under God » [1] dans le Serment d’Allégeance est en contradiction avec le 1er amendement et il demande donc son retrait.
Cette requête est désormais dans les mains des juges de la Cour suprême états-unienne. Cette question fait cependant l’unité de la nation : le Serment d’Allégeance est approprié et il ne requiert aucune objection. Le Sénat a d’ailleurs condamné la décision de la 9ième Cour d’appel de Californie par un vote de 99 voix contre zéro. Il y a toutefois une différence entre consensus et constitutionalité. Banning, que je représente, considère que le serment est un résumé important des valeurs américaines et beaucoup de citoyens le considèrent également. La notion « Under God » a été ajoutée en 1954, en pleine Guerre froide, pour que le serment reflète les valeurs américaines de façon plus exhaustive.
Ce serment rappelle que les individus disposent de droits « inaliénables » car ils leur ont été donné par Dieu et un gouvernement ne peut donc pas les leur retirer. Il faut cependant respecter les Droits des non-croyants et donc ne pas leur faire obligation de participer à ce mouvement patriotique.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« ’Under God,’ and Under the Constitution », par Kenneth W. Starr, Los Angeles Times, 9 mai 2004.

[1NDLR : Cette expression signifiant à la fois « sous l’attention de Dieu » ou « sous le commandement de Dieu » étant difficilement traduisible, nous avons décidé de la laisser telle quelle. Le « serment d’allégeance » est récité tous les jours par les écoliers américains et présente les États-Unis comme une nation « Under God ».