Cela peut sembler être une idée radicale, mais pourquoi ne pas utiliser tous les moyens à notre disposition pour gagner la guerre au terrorisme, sans détour politiquement correct ? Notre victoire durant la Seconde Guerre mondiale n’a pas été obtenue pour gagner la sympathie des Allemands et des Japonais. Nous ne nous sommes pas lamentés du traitement réservé aux prisonniers. Nous n’avons pas demandé la fin du fichage des citoyens et nous n’avons pas manifesté pour la fin de notre engagement militaire ou affirmé hypocritement que nous soutenions nos troupes, mais pas la guerre. Au lieu de cela nous avons bombardé nos ennemis avec toute la puissance dont nous disposions et nous avons utilisé l’arme atomique pour éviter une autre invasion. Durant cette guerre, il n’y avait pas de lamentation sur l’environnement ou la création d’emploi.
Malheureusement, depuis le Vietnam, trop d’Américains insistent pour mener des guerres rapides avec peu de pertes. Mais si nous voulons gagner la guerre au terrorisme, nous devons nous préparer à une guerre longue et avec beaucoup de pertes. Les conséquences d’une défaite seraient terribles : les futures générations vivraient toute leur existence dans la peur et nous retournerions au Moyen Age. Le mal se trouve dans les tentatives d’obtenir l’adhésion de populations qui haïssent l’Amérique mais croient aux gouvernement non civilisés et brutaux, dans le fait de laisser des sanctuaires à nos ennemis (Syrie, Liban, Iran, Yémen, Cisjordanie, Gaza). Si nous perdons la guerre au terrorisme, les Américains seront envoyés en camp de rééducation ou deviendront des boat peoples quittant leur propre pays. Si nous laissons l’ONU mener la guerre au terrorisme, nous arriverons à la paix, mais à une paix des palais pour les dirigeants, une paix de l’esclavage pour la plupart ou la paix de la tombe pour les courageux.
La seule option pour notre nation, c’est la victoire totale.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« It’s a Fight for Survival — Pull Out All Stops », par Bruce Herschensohn, Los Angeles Times, 12 mai 2004.