La semaine dernière, les éditeurs du New York Times présentaient leurs excuses à leurs lecteurs pour avoir publié quantité de fausses informations sur l’Irak sous la plume de Judith Miller. Mais loin de condamner sa journaliste, le quotidien la défendait en assurant qu’elle avait été elle-même intoxiquée par Ahmed Chalabi, leader du Congrès national irakien. Mme Miller a donc été autorisée à continuer à publier sa prose dans les mêmes colonnes. Son premier article aura été consacré à la corruption de fonctionnaires de l’ONU par Saddam Hussein. Il est d’une nature bien différente : avant de présenter ses excuses, elle assurait que cette info était vraie parce que confirmée par le crédible Chalabi ; aujourd’hui, elle assure qu’elle est vraie parce qu’infirmée par le menteur Chalabi.
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