La démission de George Tenet intervient à un moment périlleux car la CIA doit faire face aux interrogations sur le 11 septembre et sur les informations qui ont menées à la guerre d’Irak. Les affaires de tortures ajoutent une dimension morale et légale troublante à ces mésaventures accumulées. Enfin, la Commission du renseignement du Sénat accuse la CIA de s’être laissée influencer par le Pentagone et la Commission d’enquête sur 11 septembre va bientôt rendre son rapport.
La tentation pour le Congrès d’agir vite devrait être forte dans ces conditions. On parle beaucoup de la création d’un directeur général du renseignement états-unien, qui aurait autorité sur les 15 agences ou d’une réorganisation des services de renseignement sur le modèle du MI 5 britannique. Aucune de ces idées ne pourrait améliorer notre sécurité. Eles pourraient même plus sûrement nous mettre en danger. Il n’est pas possible qu’un seul homme dirige les 15 agences de renseignement sans être très vite affaibli. Nos services ont une histoire différente de celle des Britanniques. Il faut une solution américaine à un problème américain.
Il faut que John Mc Laughlin reste en poste jusqu’en janvier. Certains s’inquiètent de son manque de proximité avec la Maison-Blanche et du fait qu’il n’a pas la même complicité que Tenet avec Bush. Mais c’est justement un avantage. En effet, il est important que les rapports du directeur de la CIA avec une administration restent objectifs.
« The Danger of Too Much Chumminess », par Milt Bearden, Los Angeles Times, 13 juin 2004.
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