Le vice-président cubain Raul Castro appelle à l’unité du Mouvement des Pays non-alignés

« Le MNAL représente deux tiers des membres des Nations Unies, mais ne constitue pas une force décisive dans les rapports internationaux », a dit Raul, en ajoutant que « beaucoup de pays du Mouvement sont menacés d’agression si l’on tient compte de la doctrine antiterroriste des États-Unis signalant comme foyers du terrorisme “plus de 60 coins obscurs du monde” ».

« L’hétérogénéité du Mouvement le rend fort et nous sommes fiers de faire partie de cet amalgame d’idéologies, de religions, de cultures, de niveaux de développement, d’expériences historiques et d’intérêts spécifiques », a dit Raul dans son discours.

Il a signalé parmi les tâches du MNAL la défense du droit des immigrants dans le monde industrialisé et la lutte contre l’exploitation, le racisme et la xénophobie, ainsi que contre la construction de murs, symbole d’un nouvel apartheid.

L’agression d’Israël contre le Liban et le soutien à la décision iranienne de poursuivre son programme nucléaire pacifique ont trouvé un espace dans son discours, ainsi que l’ordre économique actuel, la dette des pays sous-développés -largement payée-, et le néolibéralisme, qui prône la privatisation absolue sans intervention de l’Etat, provoquant la misères des populations. Il a évoqué également le gaspillage de l’énergie par les pays riches, responsables de l’épuisement de ses sources.

La situation de l’Afrique, la pandémie du SIDA qui la touche et qui décime ses populations affamées, la dégradation de l’environnement et la menace pour les petits pays insulaires face à l’augmentation prévue de la mer sont des problèmes dont la solution requiert des fonds qui ne sont pas comparables aux sommes destinées aux dépenses militaires ou à la publicité commerciale, ce qui a été traité dans le discours de Raul.

« Un monde meilleur et plus équitable est possible et la lutte pour cet objectif doit guider l’action des Non-alignés. Unissons-nous pour exiger notre droit au développement, notre droit à la vie et notre droit à l’avenir », a-t-il fini.